Dans une guerre où les spéculations en tous genres font partie du quotidien, Emmanuel Macron est attendu à Prague. D’une guerre entre deux grandes nations de ce monde, d’une Europe qui doit s’agrandir, mais qui ne pouvait pas le faire de façon formelle, des élites qui manipulent les peuples, on est sans doute très loin de ces potins de bas quartiers dans les prochaines décisions que doit prendre le président de la République
Alors que la volonté d’Emmanuel Macron de renforcer son leadership dans le soutien à Kiev et dans le face-à-face avec la Russie semble croître, le président français est attendu à Prague le mardi 5 mars pour une rencontre avec son homologue tchèque Petr Pavel, qui avait lui-même été accueilli à Paris en décembre. Les deux leaders tiendront une conférence de presse en début d’après-midi.
Parmi les annonces attendues, figure celle du montant de la contribution de Paris à l’initiative tchèque visant à acheter des munitions en dehors de l’Union européenne pour les livrer ensuite aux soldats ukrainiens. Bien qu’il ait été longtemps réservé sur cette proposition, Emmanuel Macron a déclaré la semaine dernière que la France y contribuerait finalement.
Pas d’escalade certes, mais tout de même
Emmanuel Macron est sous les projecteurs. Lors d’une récente conférence internationale au palais présidentiel de l’Élysée le 26 février, il a esquissé diverses options pour renforcer le soutien militaire à l’Ukraine, qui subit des revers sur le terrain face à ce qu’il a qualifié de « durcissement » de la Russie.
Plus de 25 pays, principalement européens, doivent maintenant examiner ces nouvelles solutions, sous la direction de la France, et le président français doit se rendre en Ukraine d’ici la mi-mars.
Une initiative tchèque visant à acheter des munitions en dehors de l’Union européenne a retenu l’attention à Paris la semaine dernière. Les autorités tchèques espèrent qu’Emmanuel Macron annoncera la contribution financière de la France lors de sa visite à Prague.
La visite sera également l’occasion de discuter de cette initiative et éventuellement de fournir des détails supplémentaires. Cependant, cela intervient alors que Paris plaide toujours pour que les fonds européens soient utilisés pour financer la production d’armes au sein de l’UE.
Emmanuel Macron a également suscité des réactions mitigées parmi les alliés de Kiev en appelant à un « sursaut » des Occidentaux, tout en laissant entendre que l’envoi de militaires occidentaux en Ukraine pourrait être envisagé à l’avenir. Cette déclaration a été suivie de réactions divergentes de la part d’autres dirigeants occidentaux, soulignant les divisions au sein du camp occidental.
Dans une interview accordée au journal tchèque Pravo, Emmanuel Macron a souligné qu’il n’était pas question d’entrer dans une logique d’escalade et a exprimé sa volonté de soutenir l’Ukraine. En outre, sa visite en Tchéquie vise également à promouvoir la candidature du groupe français EDF pour un projet nucléaire civil dans le pays.
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