Le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne se prête à une analyse des thèmes clés sur l’Union européenne, d’une « Europe qui s’éteint », d’une nécessité de défense et aux investissements qui en découlent
Dans un discours long et détaillé, le président de la République a présenté de nombreuses propositions pour l’avenir de l’Union européenne, qu’il considère être à un moment critique. Pendant près de deux heures à la Sorbonne, Emmanuel Macron a abordé à la fois les réalisations accomplies et les défis restants pour l’Union européenne (UE). Reprenant la scène sept ans après son premier discours dans le même lieu, il a souligné l’importance de reconnaître les progrès réalisés, tout en insistant sur l’interdépendance entre l’avenir de la France et celui du continent.
Déclarant que l’Europe est « à un tournant » et confrontée à des défis considérables, tels que le Brexit, la pandémie de Covid-19 et les tensions en Ukraine, le président français a salué les avancées « historiques » réalisées au cours des cinq dernières années. Il s’est notamment réjoui du débat sur la souveraineté européenne au sein des Vingt-Sept. Parmi les réalisations majeures, il a évoqué l’adoption du plan de relance européen, la coopération dans l’achat de vaccins, ainsi que les engagements en faveur du Pacte vert. De plus, il a souligné la perspective d’ouverture de l’UE à de nouveaux membres, dont l’Ukraine et la Moldavie, qu’il considère comme ayant vocation à rejoindre l’Union et que les américains y étaient largement favorable. Ce qui sous tend qu’il n’y voit par conséquent aucun obstacle.
Macron appelle à une reprise en main des frontières de l’UE et à leur pleine responsabilité
Emmanuel Macron a plaidé en faveur de l’Union européenne pour qu’elle « retrouve le contrôle de [ses] frontières », mettant en avant l’adoption récente par le Parlement européen du Pacte sur la migration et l’asile. « Si nous voulons faire face à ce changement de paradigme, à cette montée de la violence, à cette détermination sans limites sur notre continent et au-delà, nous devons nous adapter en termes de stratégie, de moyens, et nous devons reprendre le contrôle total et assumé de nos frontières », a-t-il affirmé.
Il a également évoqué la mise en place d’une « structure politique » permettant aux « pays qui la partagent » de prendre des décisions concernant « des questions telles que l’immigration, la lutte contre la criminalité organisée, le terrorisme, la lutte contre le trafic de drogue ou la cybercriminalité ».
Une Europe forte, c’est une Europe respectée, sécurisée, qui assume sa souveraineté en protégeant ses frontières, consciente des risques et prête à y faire face », a-t-il affirmé, exhortant à « mettre fin à une forme de dépendance stratégique ».
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