Le président a exprimé son soutien à la reconnaissance d’un État palestinien lors d’une visite en Allemagne, soulignant l’importance de choisir le bon moment pour le faire. Alors qu’il prône depuis longtemps une solution à deux États, Emmanuel Macron a déclaré ce mardi 28 mai qu’il ne souhaitait pas reconnaître l’État de Palestine impulsivement, mais plutôt à un moment opportun
« Pour la France, il n’y a pas de sujet tabou. Je suis entièrement disposé à reconnaître un État palestinien », a déclaré Macron depuis l’Allemagne, ajoutant: « Je pense que cette reconnaissance doit intervenir au moment approprié, dans le cadre d’un processus dans lequel les États de la région et Israël sont engagés, et qui permet, sur la base d’une réforme de l’Autorité palestinienne, d’aboutir à un résultat concret. Je ne veux pas agir sous le coup de l’émotion. »
Cette déclaration survient alors que l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu l’État palestinien ce même jour, et deux jours après la frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Rafah, suscitant une réaction indignée à l’échelle internationale.
« Comme vous, je suis bouleversé par les images que nous voyons à Rafah, mais la réponse doit être politique », a ajouté le président lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Meseberg, près de Berlin
Plus tôt dans la journée, l’Assemblée nationale française était en ébullition. Pendant la séance de questions au gouvernement, Sébastien Delogu s’est levé pour brandir un drapeau palestinien, suscitant un tumulte.
Le bureau de l’Assemblée a immédiatement proposé d’exclure le député des Bouches-du-Rhône de la séance pendant 15 jours en raison du « tumulte » qu’il a provoqué. Cette sanction, la plus sévère possible, a été rapidement approuvée par les députés, saluée par la majorité, Les Républicains et le Rassemblement national, mais suscitant la stupéfaction de La France insoumise.