Attentat à Lyon : Mohamed Medjdoub condamné à la réclusion criminelle à perpétuité

Le lundi 7 avril 2025, la cour d’assises spéciale de Paris a condamné Mohamed Medjdoub à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans. L’homme de 29 ans a été reconnu coupable de tentatives d’assassinats en lien avec une entreprise terroriste, après avoir posé une bombe artisanale dans une rue piétonne de Lyon, le 24 mai 2019, deux jours avant les élections européennes.

L’engin explosif, dissimulé dans un sac en papier kraft devant une boulangerie, contenait du TATP, un explosif artisanal, ainsi que plus de 270 billes et vis métalliques. L’explosion avait fait une quinzaine de blessés, parmi lesquels une fillette de 10 ans.

Devant les enquêteurs, Medjdoub avait expliqué vouloir semer la peur dans l’opinion publique afin de favoriser une victoire de l’extrême droite, dans l’espoir qu’une telle situation dégénère en guerre civile. Une version que l’avocat général a balayée en soulignant que l’intention réelle était de tuer, affirmant que seule la chance avait évité un massacre.

Resté silencieux durant tout son procès, Medjdoub n’a pris la parole que le dernier jour, pour revendiquer son acte et exprimer son absence de remords. « Ma conscience est tranquille », a-t-il déclaré avec défi, affirmant n’avoir aucune leçon de morale à recevoir « en tant que musulman, arabe, et surtout Algérien ». Il a conclu en répétant : « Je ne suis pas un lâche ».

Décrit par les experts comme dangereux et narcissique, Mohamed Medjdoub devra quitter définitivement le territoire français à l’issue de sa peine, étant un ressortissant algérien sans titre de séjour.