Une tragédie évitable ? Le suicide de Lindsay, une collégienne de 13 ans, met en lumière les défaillances du système scolaire
Le 12 mai, Lindsay, une jeune collégienne de 13 ans, a mis fin à ses jours suite du harcèlement à l’école et sur les réseaux sociaux. Sa famille a tenu une conférence de presse pour dénoncer les nombreuses défaillances du système, le manque de soutien et l’absence de réponse face à la détresse de la jeune fille.
« Lindsay était véritablement en détresse, et malheureusement, personne ne lui a apporté l’aide dont elle avait tant besoin ». Le harcèlement qu’elle a subi à l’école et en ligne a eu un impact dévastateur sur sa santé mentale et émotionnelle. Malgré les plaintes déposées par sa famille, aucune mesure concrète n’a été prise pour mettre fin à cette situation insupportable.
La famille de Lindsay a décidé de parler publiquement pour mettre en lumière les défaillances du système scolaire qui ont conduit à cette tragédie évitable. Ils ont souligné les dysfonctionnements criants et le manque de soutien dont Lindsay a fait l’expérience tout au long de son calvaire. Leur espoir est que personne d’autre ne subisse une telle détresse sans recevoir l’aide nécessaire.
« Absence de soutien et de secours : Lindsay, victime de harcèlement, laisse un cri d’appel à l’aide »
Lindsay avait ouvert son cœur à sa mère pendant des mois, partageant les détails choquants des insultes, des menaces, des moqueries et des tags dégradants qu’elle subissait. La famille avait alerté l’établissement scolaire à plusieurs reprises et avait même déposé deux plaintes, mais leurs appels à l’aide sont restés sans réponse.
« J’ai tout essayé, mais on ne nous a pas aidés. On a été abandonnés », confie Betty, la mère de Lindsay, avec une émotion palpable. « Nous n’avons reçu aucune aide ni avant, ni pendant, ni après la tragédie. »
La mère de famille est convaincue que si leur famille avait été soutenue, sa fille serait encore en vie. Sa douleur est indescriptible, mais elle espère que cette affaire révélera les manquements et encouragera les changements nécessaires.
Quelques mois avant de prendre sa propre vie, Lindsay a écrit une lettre d’adieu déchirante à sa famille. L’avocat de la famille l’a lue lors de la conférence de presse.
« Si vous lisez cette lettre, cela signifie que je ne suis peut-être plus là. Je n’en pouvais plus des insultes, des moqueries et des menaces. Rien ne les arrêtera, elles voudront toujours me faire du mal (…) Pardon, maman. (…) J’espère que mon geste servira à quelque chose, qu’elles penseront qu’elles ont gagné et qu’elles cesseront. Prenez soin de Maëlys, prenez soin de vous, au revoir. »
« Appels à l’aide ignorés : Quatre plaintes déposées suite au harcèlement de Lindsay »
Malgré les alertes adressées à l’établissement scolaire concernant le harcèlement subi par Lindsay, la situation est restée sans réponse. Lors de sa rencontre avec le directeur de l’établissement, la mère de Lindsay s’est vu répondre de manière désinvolte qu’il fallait retirer le téléphone portable à sa fille. De même que le directeur aurait dit à sa fille : « Arrête de me déranger avec tes histoires, on a autre chose à faire », s’indigne Betty, la mère de la jeune fille.
Une autre mère témoigne également du calvaire que subit sa propre fille depuis la sixième, victime du même groupe de jeunes filles. Selon elle, le conseiller principal d’éducation (CPE) de l’établissement a minimisé la situation en qualifiant les actes de « paroles d’enfants » et en affirmant que sa fille devait « se forger un caractère ».
En réponse à ces défaillances, la famille de Lindsay a annoncé le dépôt de quatre plaintes pour « non-assistance à personne en danger ». Les plaintes visent le directeur du collège de Vendin-le-Vieil, l’Académie de Lille, les policiers chargés de recueillir les plaintes, ainsi qu’Instagram et Facebook France.
Par ailleurs, il est essentiel de rappeler que le « 3020 », « NON AU HARCÈLEMENT », est le numéro national à contacter en cas de harcèlement scolaire. Ce service d’écoute et de prise en charge gratuit est disponible du lundi au vendredi de 9h à 20h, ainsi que le samedi de 9h à 18h. Les victimes ou leurs proches peuvent trouver soutien et assistance en composant ce numéro.
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