Guyane : une future prison de haute sécurité pour isoler les narcotrafiquants les plus dangereux

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a détaillé dans le JDD un projet inédit visant à renforcer la lutte contre le crime organisé depuis les territoires ultramarins.

Le ministre de la Justice a annoncé ce week-end, dans les colonnes du Journal du dimanche, la construction en Guyane d’un établissement pénitentiaire de haute sécurité destiné à accueillir les détenus les plus dangereux du narcotrafic. Installée à Saint-Laurent-du-Maroni, cette future prison de 500 places devrait ouvrir ses portes d’ici 2028.

Un quartier carcéral ultra-sécurisé pour les barons de la drogue

Parmi les infrastructures prévues, un quartier spécial de 60 cellules sera réservé aux figures centrales du narcotrafic, avec un régime de détention extrêmement strict. « J’ai décidé d’implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France », a déclaré Gérald Darmanin lors d’un déplacement en Amazonie. « Ces trafiquants ne pourront plus avoir aucun contact avec leurs filières criminelles. »

Le ministre a également indiqué sur son compte X (ex-Twitter) qu’un espace dédié à la prise en charge des détenus radicalisés serait intégré à l’établissement : 15 places spécifiquement prévues pour les profils islamistes et radicalisés.

Avec ce projet, l’exécutif entend réaffirmer sa volonté de désorganiser durablement les réseaux criminels ultramarins, en neutralisant leurs leaders grâce à une incarcération sous haute surveillance, dans un territoire stratégique à la croisée des routes de la drogue.