Lancement de mesures renforcées contre la soumission chimique : le gouvernement annonce une expérimentation de kits de dépistage remboursés
Le 25 novembre, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et en plein procès des viols de Mazan, le gouvernement a annoncé plusieurs initiatives pour mieux protéger les potentielles victimes de soumission chimique. Michel Barnier, le Premier ministre, a déclaré que des kits de dépistage, remboursés par la Sécurité sociale, seront expérimentés dans plusieurs départements afin de faciliter la détection des substances utilisées dans les cas de soumission chimique.
« Nous allons lancer l’expérimentation du remboursement de kits individuels permettant de détecter une soumission chimique, dans le but d’améliorer la prise en charge des victimes potentielles », a expliqué Michel Barnier après une rencontre avec le personnel de la maison des femmes de l’AP-HP Hôtel Dieu. Il a ajouté que l’objectif est de « faire évoluer nos règles et dispositifs de prévention » pour mieux lutter contre ce fléau, soulignant que le procès de Mazan pourrait marquer une étape décisive dans la lutte contre ce type de violence.
Une proposition soutenue par la profession médicale
Cette initiative faisait partie des recommandations formulées le 24 octobre dernier par le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom), qui avait demandé aux pouvoirs publics de rendre accessibles et remboursables les tests de dépistage de soumission chimique, même en l’absence de plainte. L’objectif est d’améliorer la prise en charge des victimes, en leur offrant des moyens de détection rapides et accessibles.
Ce dispositif faisait également partie des propositions de Sandrine Josso, députée Modem, qui a elle-même porté plainte contre le sénateur Joël Guerriau, qu’elle accuse de l’avoir droguée. Elle avait plaidé pour la création de « kits de détection » à délivrer en pharmacie sur prescription médicale, destinés aux personnes suspectant avoir été victimes de soumission chimique.
Des mesures complémentaires pour soutenir les victimes de violences faites aux femmes
Le même jour, le gouvernement a présenté d’autres mesures pour renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes. Celles-ci incluent l’élargissement du dispositif permettant aux victimes de violences sexuelles de déposer plainte à l’hôpital, ainsi que le lancement d’une campagne d’information sur la soumission chimique. En outre, le budget de l’aide d’urgence universelle sera augmenté pour mieux soutenir les victimes.