Landy et son frère Teylian, âgés de cinq et quatre ans au moment des événements, ont partagé leur expérience avec la cour lors du procès en appel de l’attentat de Nice. Ils ont exprimé leurs émotions à travers un texte qu’ils ont eux-mêmes rédigé, marquant ainsi leur première prise de parole après presque huit années depuis les faits tragiques du 14-Juillet 2016. Landy, désormais âgée de 13 ans, et Teylian, 12 ans, ont lu devant la cour le récit de la terreur qu’ils ont vécue ce soir-là, où 86 personnes, dont 15 enfants, ont perdu la vie

Ils ont évoqué les moments d’angoisse qu’ils ont traversés pendant trente minutes, partageant des détails poignants comme la séparation brutale d’avec leur petit frère âgé de huit mois, projeté avec sa poussette dans la foule. Cette nuit-là, ils ont été témoins de la terreur de leurs parents, gravement blessés. Landy a partagé ses sentiments de tristesse et de peur, se remémorant la confusion et l’angoisse d’être séparé de ses parents blessés et transportés dans des hôpitaux différents.

En plus de leur témoignage verbal, Landy et Teylian ont présenté des photographies à la cour, illustrant les séquelles physiques et psychologiques qu’ils ont subies suite à l’attentat. Bien qu’ils n’aient pas témoigné lors du premier procès en appel, ils ont ressenti le besoin de s’exprimer cette fois-ci, considérant cela comme une étape cruciale dans leur processus de guérison.

À la sortie de l’audience, Landy a exprimé son soulagement d’avoir enfin pu partager son expérience avec la cour, déclarant qu’ils étaient désormais assez forts pour le faire. Ils ont estimé qu’il était important que leur voix soit entendue, regrettant de ne pas avoir eu cette force lors du premier procès.

Les avocats des parties civiles ont salué la résilience des enfants, soulignant que leur témoignage était essentiel pour que les gens se rappellent des souffrances endurées par les enfants lors de cette tragédie. Bien que leur témoignage puisse ne pas modifier le verdict, il est considéré comme un élément crucial pour leur propre guérison.

Les parents de Landy et Teylian n’ont pas été entendus lors de ce procès en appel, mais d’autres enfants devraient également prendre la parole dans les prochains jours. Sur les huit accusés, seuls deux ont fait appel et ont été condamnés en première instance à 18 ans de réclusion pour leur participation à une association de malfaiteurs terroristes. L’auteur de l’attentat, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, a été abattu par la police le jour même de l’attaque, laissant derrière lui 86 victimes, dont une quinzaine d’enfants.