Au cœur d’une controverse suite à un message concernant l’essayiste Rachel Khan, le rappeur, présent en tant qu’invité aux universités d’été des écologistes, prendra la parole mercredi dans deux médias distincts
« D’être accusé d’antisémitisme me déchire. » Dans des entretiens accordés à Paris-Normandie et au Parisien, le rappeur Médine prend la parole ce mercredi 23 août, alors qu’il est au centre d’une polémique suscitée par sa participation aux universités d’été des écologistes, débutant jeudi au Havre (Seine-Maritime). Le motif de cette controverse : un tweet dans lequel il avait qualifié l’essayiste Rachel Khan – de confession juive et petite-fille de déportés – de « resKHANpée ».
« J’admets que c’était une erreur », confie-t-il désormais, reconnaissant dans Le Parisien qu’il s’agissait d’un « tweet maladroit » parce qu’il n’avait pas « en tête l’histoire de sa famille ».
« Il y a trois semaines, les réseaux sociaux m’ont violemment pris à partie et j’ai flanché. Je me suis immédiatement excusé envers elle et les familles de déportés. L’antisémitisme est un poison que je combats depuis longtemps. »
Tout en présentant ses excuses, Médine critique néanmoins un « traitement médiatique » qu’il qualifie d' »exagéré ».
« Je choisis ce métier pour susciter des réactions » Dans l’interview accordée à Paris-Normandie, il déplore un « emballement médiatique sans fondement » qui le transforme en « figure centrale de la rentrée politique », alors qu’il ne devait être qu’une « voix parmi d’autres » lors des journées d’été des écologistes. Il maintient sa participation en affirmant : « L’objectif de cette rencontre est de discuter de la société à travers la culture. Nous aborderons les préoccupations des Français à travers la musique. C’est en cela que je poursuis ma carrière : susciter des réactions et élargir l’horizon de ma musique. »
Plusieurs personnalités politiques ont annoncé leur retrait des universités d’été d’EELV en raison de la présence du rappeur. Parmi elles figurent l’ancien Premier ministre et maire du Havre, Edouard Philippe, le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, ainsi que des maires écologistes tels que Pierre Hurmic de Bordeaux et Jeanne Barseghian de Strasbourg.
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