Ce lundi soir, les députés ont tranché en faveur d’une motion de rejet, mettant un terme abrupt aux discussions autour du projet de loi sur l’immigration et infligeant un sérieux revers à Gérald Darmanin

Le revers est cuisant pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, face à l’adoption d’une motion de rejet sur la loi immigration. Déposée par les écologistes et soutenue par les députés du Rassemblement National (RN) et Les Républicains (LR), cette motion a recueilli 270 voix favorables contre 265, marquant ainsi une lourde défaite politique pour le gouvernement. Cette décision entraine l’interruption immédiate de l’examen du texte, sans même aborder les articles au fond.

Sans majorité absolue, le gouvernement avait tenté de mobiliser ses troupes, appelant tous les députés du groupe Renaissance à participer à la séance. Malgré ces efforts, le vote a témoigné d’une fragilité politique manifeste de l’exécutif.

Face à ce revers, le gouvernement dispose de plusieurs options. Il peut renvoyer le projet de loi au Sénat pour une seconde lecture, convoquer une commission mixte paritaire pour trouver un consensus entre les deux chambres, ou bien admettre l’absence de majorité et retirer le projet de loi.

Les réactions politiques n’ont pas tardé. Jean-Luc Mélenchon a déclaré que “ça sent le bout du chemin” pour Gérald Darmanin et sa loi sur l’immigration. Marine Le Pen a qualifié le vote de “désaveu extrêmement puissant” contre le ministre de l’Intérieur, se félicitant d’avoir “protégé les Français d’un appel d’air migratoire”. De son côté, le leader des Républicains a exigé “un engagement clair pour une réforme constitutionnelle” sur l’immigration. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas encore réagi à cette décision.