La France et l’Allemagne devraient connaître un ralentissement économique en 2025, selon les révisions de l’OCDE publiées ce 4 décembre. Bien que la demande extérieure reste le principal moteur de la croissance en France, l’OCDE prévoit que la demande intérieure se redressera à partir de 2025
En 2025, l’OCDE a révisé ses prévisions de croissance pour la France et l’Allemagne, abaissant celles-ci de 0,3 point par rapport à septembre dernier. La France devrait enregistrer une croissance de 0,9%, tandis que l’Allemagne se contentera d’une augmentation de 0,7% de son PIB. Cette baisse est attribuée à des facteurs politiques et économiques internes dans les deux pays.
Néanmoins, la croissance mondiale devrait atteindre 3,3% en 2025, portée par une nette accélération de l’économie américaine.
Les efforts budgétaires freinent la croissance en France
Pour la France, les efforts de réduction du déficit budgétaire prévus pour 2025 et 2026 auront un impact négatif sur la croissance. Ces efforts risquent de neutraliser, en partie, l’effet bénéfique de l’assouplissement de la politique monétaire, qui devrait favoriser l’investissement, notamment dans le secteur résidentiel et dans les entreprises.
La demande extérieure, moteur de la croissance
Cependant, un élément positif pour l’économie française réside dans la demande extérieure, qui devrait rester le principal moteur de la croissance pour la deuxième année consécutive. Quant à la demande intérieure, bien qu’elle ait bénéficié d’un soutien temporaire en raison des Jeux olympiques, elle devrait reprendre de la vigueur à partir de 2025. Ce redressement serait renforcé par un processus de désinflation, qui permettra de stimuler le pouvoir d’achat.
L’Allemagne et la crise énergétique
L’Allemagne, pour sa part, peine toujours à se remettre des effets de la crise énergétique déclenchée par l’invasion russe en Ukraine. Après une récession l’année dernière, l’économie allemande devrait enregistrer une croissance nulle en 2024 avant de redémarrer modestement en 2025, toujours selon les prévisions de l’OCDE.