Deuxième ressortissant français tué au Liban : le Quai d’Orsay réagit, Jean-Noël Barrot en mission sur place
Le ministère des Affaires étrangères a annoncé ce dimanche 29 septembre la mort d’un second citoyen français suite aux frappes israéliennes au Liban, alors que le pays continue de subir une intensification des bombardements. Cette nouvelle tragique intervient quelques jours seulement après le décès d’une première victime française, une femme de 87 ans, dont l’immeuble s’est effondré après une explosion près de la ville de Tyr.
« Nous confirmons le décès d’un deuxième Français », a déclaré le ministère, précisant que plus d’informations seraient communiquées ultérieurement.
Arrivée de Jean-Noël Barrot au Liban
Cette annonce survient alors que Jean-Noël Barrot, ministre délégué en charge des Affaires étrangères, est arrivé au Liban ce dimanche soir. Il devient ainsi le premier diplomate de haut rang à se rendre sur place depuis l’escalade des tensions, symbolisant l’implication de la France dans le soutien au peuple libanais en ces temps de crise.
Lors de sa visite, Jean-Noël Barrot doit rencontrer les autorités locales et s’entretenir avec les responsables gouvernementaux pour exprimer la solidarité française. Selon le ministère, il remettra notamment une aide humanitaire d’urgence au ministre de la Santé libanais. La journée de lundi sera marquée par plusieurs réunions clés, incluant des échanges avec le Premier ministre Najib Mikati, le général Joseph Aoun, commandant en chef de l’armée, ainsi qu’avec Nabih Berri, président de l’Assemblée nationale. Le ministre rencontrera également les représentants de l’ONU sur place pour faire le point sur la situation des ressortissants français dans le pays.
Un bilan humain lourd et une situation explosive
Ce dimanche, l’armée israélienne a poursuivi ses opérations contre le Hezbollah, entraînant la mort de près de 60 personnes, selon les sources locales. Ces frappes s’inscrivent dans une escalade militaire qui fait craindre une extension du conflit à l’ensemble de la région. Cette montée en violence fait suite à l’élimination du leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué il y a deux jours avec plusieurs de ses proches.
La présence de Jean-Noël Barrot à Beyrouth illustre le lien étroit et historique qui unit Paris et le Liban. Ces dernières années, le président Emmanuel Macron s’est personnellement impliqué dans les efforts pour résoudre la crise politique qui paralyse le pays, en nommant Jean-Yves Le Drian comme envoyé spécial. Malgré six visites de l’ancien ministre des Affaires étrangères, aucune issue favorable n’a pu être trouvée pour débloquer la situation politique et économique dramatique que traverse le Liban.
Un pays entre choc et incertitude
La mort d’Hassan Nasrallah a laissé le Liban dans la stupeur, partagé entre la sidération et la peur d’un avenir de plus en plus incertain. Alors que la communauté internationale redoute un embrasement régional, le Quai d’Orsay a rappelé aux ressortissants français présents sur place qu’ils pouvaient quitter le pays « s’ils le souhaitent ou en ont la possibilité ». Dans ce contexte explosif, la France continue d’appeler à la retenue et à une désescalade rapide des hostilités.
La situation au Liban reste plus que jamais fragile, et les prochains jours seront déterminants pour l’avenir du pays et de la région.