La procédure de destitution d’Emmanuel Macron examinée le 2 octobre : un chemin semé d’embûches
C’est le 2 octobre que la commission des lois se penchera sur la proposition de résolution visant à engager une procédure de destitution du président de la République. Annoncée par Jérémie Iodarnoff, député écologiste et rapporteur du texte, cette initiative est soutenue principalement par des députés de La France insoumise. Cependant, elle fait face à un scepticisme marqué et a peu de chances de succès. D’autant que personne ne semble vraiment vouloir prendre le pouvoir. Du moins c’est le bruit qui circule dans les couloirs de l’Assemblé. Et toujours dans ces mêmes couloirs aucune puissance économique d’ici ou d’ailleurs n’envisage de changement.
Bien que 81 députés, dont 72 de La France insoumise, aient signé la proposition, son avenir semble compromis. En effet, les membres du groupe socialiste à l’Assemblée nationale ont récemment indiqué qu’ils soutiendraient l’examen en commission mais voteraient contre l’adoption finale du texte. Ils jugent cette démarche « vouée à l’échec » et craignent qu’elle n’accorde une légitimité supplémentaire à Emmanuel Macron.
Pour qu’une procédure de destitution soit couronnée de succès, il est impératif d’obtenir l’aval des deux tiers des parlementaires, à la fois députés et sénateurs, réunis en Haute Cour. Le processus doit d’abord être approuvé par l’Assemblée nationale et le Sénat. Si la commission des lois approuve la résolution, la conférence des présidents de l’Assemblée devra ensuite décider de son examen en séance plénière.