Les trois pays européens ont officiellement reconnu ce mardi 28 mai l’existence d’un État palestinien, provoquant la colère des autorités israéliennes. L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont coordonné cette décision historique, avec la Norvège en tête
Espen Barth Eide, chef de la diplomatie norvégienne, a salué une « journée marquante » pour les relations bilatérales avec la Palestine, rappelant l’engagement de plus de 30 ans de son pays pour un État palestinien.
L’Espagne a suivi avec un décret adopté en Conseil des ministres, où le Premier ministre espagnol a souligné que cette reconnaissance est nécessaire pour la paix et est une « question de justice historique » pour le peuple palestinien. Il a ajouté que cette décision n’est pas dirigée contre Israël, tout en rejetant le Hamas.
L’Irlande a également officialisé cette reconnaissance pour « maintenir l’espoir en vie » et soutenir une solution à deux États. Le Premier ministre irlandais Simon Harris et le ministre des Affaires étrangères Micheal Martin ont souligné l’importance d’une solution politique pour briser le cycle de violence et pour garantir des droits égaux aux Palestiniens et aux Israéliens.
Cette décision des trois pays européens pourrait inspirer d’autres États à les rejoindre. Actuellement, 145 des 193 États membres de l’ONU reconnaissent l’État palestinien. Cependant, cette question divise au sein de l’UE, avec des pays comme la France et l’Allemagne ayant des positions différentes.
La reconnaissance a suscité de vives réactions de la part du chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz, qui a exprimé sa colère sur les réseaux sociaux, notamment en ciblant le Premier ministre espagnol et en publiant des vidéos controversées. Les pays concernés ont promis une réponse coordonnée et ferme à ces attaques.