Alors que le réveillon de la Saint Sylvestre réunit des millions de personnes dans le monde pour célébrer le passage à la nouvelle année, les services d’urgences des hôpitaux en France sont aux bord de la saturation. Car en plus des incidents dues au réveillon, l’épidémie de grippe est à son paroxysme, obligeant les hôpitaux à décaler certaines opérations à ce lundi.

On serait presque soulagé de savoir que ce n’est pas le COVID qui sature les hôpitaux, mais pour autant cela perturbe le bon fonctionnement de tous les services. Il faut bien se l’avouer, on en avait presque oublié que c’était encore possible car pour la majorité des personnes le COVID c’est « un peu du passé ». Mais même s’il on peut se « réjouir » du « contrôle » du virus, un autre refait surface et semble gagner du terrain un peu partout en France.

Et c’est un constat de voir que le taux de consultation pour les symptômes de la grippe ne cesse d’augmenter. D’une part en métropole, c’est la poursuite de l’augmentation des indicateurs de la grippe dans toutes les classes d’âge, il n’y a donc pas d’exception. Avec un niveau très élevés en médecine de ville et à l’hôpital et tout particulièrement chez les 15-64 ans.

Le virus A (H3N2) qui circule majoritairement semble se « propager » très rapidement. En Outre-mer c’est plutôt une phase épidémique. On est donc « dans une semaine de tous les dangers » comme l’a évoqué le ministre de la santé.

Le service le plus affecté par cette « épidémie » reste le service de réanimation du fait que les cas graves ne manquent pas

On a un peut de mal à le croire, mais c’est pourtant une réalité hospitalière qui doit faire face à une augmentation de plus de 75% pour les hospitalisations présentant un syndrome grippal. Et c’est la triple épidémie qui provoque cela, car entre le Covid-19, la bronchiolite et la grippe, l’hôpital se retrouve confronté à une situation tendue. Alors que plusieurs indicateurs montrent l’évolution de la grippe de façon beaucoup plus rapide que les années précédentes, rien ne laisse entrevoir « d’éclaircie médicale ». Et même que la comparaison a été faite sur les dix dernières années. L’autre indicateur révélateur est le nombre de consultations auprès de SOS-Médecins qui renseigne parfaitement l’ampleur de l’épidémie.

L’une des priorité pour les personnes les plus fragiles reste bien entendu la vaccination. C’est un autre point qui peut permettre le désenclavement des urgences. Bien que ce ne soit pas là une « vérité absolue » comme tous les « traitements médicamenteux ». Mais il est préférable de se prémunir. N’oublions pas que la grippe peut avoir des effets particulièrement virulent.

L’épidémie la plus forte depuis dix ans, ce n’est pas rien tout de même

Force et de constater, statistiques à l’appui, qu’il s’agit bien là de la plus forte épidémie depuis dix ans. Hors il est très difficile de prévoir la durée de cette épidémie. Au mieux, il est à espérer « qu’elle passe rapidement sous contrôle ». Ce qui n’est pas encore le cas. D’un point vue clinique, il s’agit là d’un virus qui évolue plus rapidement que les autres tout en s’adaptant mieux et avec une forte capacité à échapper au vaccin. Ce constat à été fait par les chercheurs de l’Institut Pasteur. En dépit de ce constat qui se veut alarmant mais pas rédhibitoire, une chose est sûr, il est préférable pour les personnes à risque de ce faire vacciner et dans la mesure du possible de respecter le plus possible les gestes barrières.