Les syndicats ne marcheront pas main dans la main cette année pour la Fête du Travail, marquant ainsi un retour à la division après le défilé unitaire de l’année dernière, fortement influencé par la contestation de la réforme des retraites

La CGT, la FSU et Solidaires ont néanmoins appelé conjointement à manifester à travers la France le 1er mai, mettant en avant des revendications telles que la lutte contre l’austérité, la protection de l’emploi et l’augmentation des salaires.

La CFDT invite également à rejoindre les cortèges organisés à travers le pays, avec un accent particulier sur une Europe plus ambitieuse et protectrice pour les travailleurs. La secrétaire générale Marylise Léon sera présente à Nancy.

De son côté, FO défilera selon ses propres positions et revendications, avec son leader, Frédéric Souillot, manifestant à Montauban, en Occitanie. L’Unsa mobilisera autour de la baisse du pouvoir d’achat et de la stigmatisation des chômeurs et des plus démunis.

Des revendications variées marqueront les défilés syndicaux du 1er mai cette année

En effet, des mouvements propalestiniens pourraient se joindre aux cortèges, tandis que des slogans anti-JO pourraient être scandés pour dénoncer les conditions de préparation des Jeux olympiques et les rémunérations insuffisantes des fonctionnaires mobilisés. De plus, certains agriculteurs pourraient organiser des actions ciblées, leur mouvement de revendication n’étant pas éteint, selon une source proche du ministère de l’Intérieur qui c’est confié à H24 MEDIA.

En 2023, les huit principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) avaient défilé ensemble, marquant ainsi une journée historique. Cette mobilisation, qui s’inscrivait comme une 13e journée intersyndicale contre la réforme des retraites, avait largement dépassé le cadre traditionnel du 1er mai. Malgré des tensions parfois vives, les manifestations avaient rassemblé près de 800 000 personnes selon les chiffres de la police, contre environ 116 000 en 2022 et une moyenne d’environ 130 000 les années précédentes. De son côté, la CGT avait comptabilisé 2,3 millions de manifestants en 2023, contre 210 000 en 2022.