Hausse des tarifs SNCF : une évolution limitée à 1,5 % mais diversement perçue
Dès ce mercredi 8 janvier 2025, les tarifs des billets TGV Inoui et Ouigo augmenteront de 1,5 % en moyenne, une hausse qualifiée de « limitée à l’inflation » par SNCF Voyageurs. Cette augmentation représente en moyenne moins d’un euro par billet, environ 70 centimes, selon les estimations de la compagnie.
Mesures de protection pour les clients sensibles au prix
La SNCF assure que cette hausse ne s’appliquera pas aux premiers prix des TGV Inoui et Ouigo, ni aux abonnements loisirs ou aux cartes Avantage. Par exemple, plus de la moitié des billets Ouigo resteront proposés à moins de 30 euros, et les abonnements Max Jeune et Senior resteront à 79 euros par mois. Les tarifs des cartes Avantage et Liberté, respectivement à 49 euros et 349 euros, ne subiront aucune modification.
En revanche, les billets à forte demande et ceux des longues distances comme Paris-Nice pourraient connaître une augmentation de 1 à 7 euros par trajet, dans le cadre de la tarification dynamique. En 2025, un billet loisir sur deux devrait toutefois être vendu à moins de 47 euros.
Impact différencié selon les catégories de trains
Les Intercités, gérés par l’État, verront leurs prix augmenter en moyenne de 1,9 %. Quant aux abonnements pour les grands voyageurs, comme les formules « Max Actif » et « Max Actif+ », leurs mensualités augmenteront de 4 % à compter du 1er avril. Les forfaits TGV Inoui Hebdo et Mensuel subiront une majoration de 10 % dès le 29 janvier.
Une hausse justifiée par des coûts croissants
La SNCF explique cette augmentation par la hausse de ses coûts opérationnels, notamment liés à l’énergie, aux péages ferroviaires (qui représentent jusqu’à 40 % du prix d’un billet), et aux salaires. Toutefois, elle indique que la hausse des tarifs ne couvrira que la moitié de ces surcoûts pour l’année 2025.
Tensions avec les clients et perception contrastée
Si la SNCF met en avant sa volonté de « protéger le pouvoir d’achat » et d’offrir des solutions accessibles, la perception des usagers est bien différente. Beaucoup dénoncent des prix jugés élevés, exacerbés par la tarification dynamique et la diminution du parc ferroviaire face à une demande en hausse.
En 2024, la fréquentation des TGV a augmenté de 6 %, avec un taux d’occupation moyen de 77 %, mais cette performance commerciale contraste avec le ressenti des usagers qui pointent des hausses parfois supérieures à celles annoncées officiellement. En effet, les chiffres de l’Autorité de Régulation des Transports (ART) révèlent parfois des augmentations plus élevées que celles communiquées par la SNCF.
Perspectives pour 2025
Malgré les critiques, la SNCF maintient le cap de son modèle économique, avec une priorité donnée à l’équilibre entre accessibilité des tarifs pour les clients et la couverture des coûts croissants. La hausse des revenus enregistrée ces dernières années, notamment grâce à une demande record en 2024, pourrait néanmoins atténuer la perception négative de cette nouvelle augmentation.