La Nouvelle-Calédonie se remet difficilement des troubles qui ont éclaté ces derniers jours. Les premiers affrontements avec les forces de l’ordre ont débuté lundi 13 mai lors d’une mobilisation indépendantiste contre une réforme constitutionnelle en cours d’examen à l’Assemblée nationale
Ce mardi 14 mai, Nouméa, la capitale de ce territoire français dans le Pacifique, montre encore les séquelles des violences survenues la veille et durant la nuit.
Selon le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc, des échanges de tirs avec des armes de gros calibre, notamment des carabines de chasse, ont eu lieu lors des émeutes dans la commune du Mont-Dore, située près de Nouméa. La tension reste vive, entraînant l’imposition d’un couvre-feu pour au moins une journée à partir de 18 heures, heure locale (9 heures, heure de Paris). L’aéroport de Nouméa a également été fermé.
Bien qu’il n’y ait pas eu de décès signalés, des incendies de maisons ont été recensés, principalement dans les quartiers nord de Nouméa, avec des destructions de commerces, de pharmacies et de domiciles, comme l’a rapporté Louis Le Franc lors d’une conférence de presse. Les entreprises ont également été touchées, notamment deux magasins de Système U qui ont subi des dommages considérables, d’après nos confrères de BFMTV.
Les pompiers ont été très sollicités, enregistrant près de 1 500 appels et combattant environ 200 foyers d’incendie. Des centaines de voitures, ainsi que plus d’une trentaine d’entreprises, de commerces et d’usines, ont été la proie des flammes, selon les représentants du patronat.
Si la situation semblait se calmer mardi matin, des affrontements et des actes de vandalisme persistent dans les rues, notamment en banlieue de Nouméa, où un supermarché, ciblé par une attaque à la voiture-bélier, reste en proie au pillage. De nombreux autres commerces ont également été visés par des tentatives d’effraction, témoignant du climat d’instabilité qui règne dans la région.
Dans l’Actualité