Près d’une semaine après le décès de Thomas, âgé de 16 ans, à l’issue d’un bal dans la commune de Crépol (Drôme), neuf individus ont été formellement mis en examen, selon les déclarations du procureur de la République de Valence, samedi 25 novembre. Parmi ces suspects, incluant trois mineurs, les chefs d’accusation comprennent notamment « meurtre en bande organisée », « tentatives de meurtre » et « violences volontaires commises en réunion », comme l’a précisé le parquet.
Dans un communiqué, le procureur Laurent de Caigny souligne que « l’élucidation des faits commis à Crépol n’est pas achevée à ce stade ». Pour des raisons de protection des personnes et du déroulement de l’enquête, aucune information détaillée sur les identités des suspects ni sur les charges retenues contre chacun n’a été divulguée.
En moins de sept jours, pas moins de 140 auditions ont été conduites, impliquant 103 témoins ou victimes. Ces entretiens ont permis de rassembler des premiers éléments, parfois contradictoires, sur le déroulement de la soirée qui a tragiquement dégénéré à la salle des fêtes de Crépol, indique le parquet. Toutefois, il est établi que « plusieurs coups de couteaux ont été portés par plusieurs individus munis de couteaux ». À ce stade, aucun des individus en garde à vue n’admet avoir asséné les coups de couteaux, notamment celui ayant causé le décès.
Le procureur souligne que « le scénario du passage à l’acte, les mobiles et l’identification de tous les auteurs des faits ne peuvent se résumer à des dénonciations non étayées, des spéculations ou des interprétations précipitées ». Il rend hommage au travail des gendarmes, notamment des vingt enquêteurs spécialisés de la section de recherche de Grenoble, dont trois analystes criminels.