Les médicaments contre le rhume nécessiteront une ordonnance dès mercredi : la décision de l’ANSM face aux risques associés
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a décidé de rendre obligatoire la présentation d’une ordonnance pour l’achat de huit traitements anti-rhume, à compter de ce mercredi. Cette mesure vise à protéger les patients, à la lumière des nombreuses contre-indications et effets secondaires de la pseudoéphédrine, tout en tenant compte du caractère bénin du rhume.
L’ANSM a précisé que l’accès libre à ces médicaments comportait un risque trop élevé. Parmi les médicaments concernés figurent Actifed Rhume, Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine, Humex Rhume, Nurofen Rhume, et d’autres contenant la molécule de pseudoéphédrine. Cette décision, attendue par de nombreux observateurs, fait suite aux avertissements déjà émis par l’ANSM qui, depuis 2023, déconseillait l’usage de ces produits en raison de risques potentiels tels que des AVC et des infarctus
Des réactions partagées au sein du corps médical
Alors que des professionnels de santé accueillent positivement cette mesure de précaution, certains pharmaciens s’inquiètent des implications pratiques pour leur activité, notamment dans un contexte où les consultations médicales sont souvent difficiles à obtenir. D’autres, comme la revue Prescrire, estiment que les autorités ont tardé à agir pour protéger la population.
Un risque jugé inacceptable
Les autorités françaises ont considéré que, malgré la rareté des effets secondaires graves, le risque même limité n’était pas justifiable pour un mal aussi bénin qu’un rhume. Cette décision s’inscrit dans la lignée des recommandations des associations professionnelles françaises de santé qui déconseillent l’usage de ces médicaments, au profit d’alternatives plus sûres.