Fusillade et rixe à Poitiers : une violence alarmante
Le 31 octobre au soir, une fusillade a éclaté dans le quartier des Couronneries à Poitiers, faisant au moins cinq blessés, dont un adolescent de 15 ans grièvement atteint à la tête. Cette tragédie a été suivie d’une rixe impliquant « plusieurs centaines de personnes », selon les autorités. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a évoqué un « point de bascule » dans la lutte contre le narcotrafic, soulignant l’urgence de la situation.
Vers 22h45, des coups de feu ont été tirés par des individus à bord d’un véhicule, entraînant la panique dans un lieu déjà connu pour ses problèmes de trafic de stupéfiants. À l’arrivée des forces de l’ordre, cinq personnes avaient déjà été blessées par balles. Des tensions ont rapidement émergé, avec des jeunes cherchant à se venger des tireurs présumés, ce qui a conduit à des échauffourées nécessitant l’usage de grenades lacrymogènes par les policiers.
Les premiers éléments de l’enquête suggèrent un règlement de comptes lié au trafic de drogue. Le ministre a également noté une augmentation significative des actes de violence liés au narcotrafic en France, faisant état de 315 incidents de ce type en 2023, soit une augmentation de près de 60% par rapport à l’année précédente.
Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre, la maire de Poitiers, Léonore Moncond’huy, qualifiant ces événements de « violence inacceptable » et appelant à une répression accrue. Le député Sacha Houlié a, quant à lui, souligné que ces incidents sont symptomatiques d’une « gangrène » croissante due au trafic de stupéfiants.
Appel au calme et renforcement de la sécurité à Poitiers
Quatre personnes supplémentaires ont été blessées par balles lors d’une rixe, dont au moins deux adolescents de 16 ans, selon plusieurs sources policières rapportées par H24 MEDIA. Initialement, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait estimé le nombre de participants à cet affrontement entre « 400 et 600 personnes », tandis qu’une source policière évoquait plutôt « 50 à 60 personnes » présentes sur les lieux. Les tensions ont rapidement dégénéré en échauffourées, obligeant les forces de l’ordre à recourir au gaz lacrymogène pour disperser la foule. Le calme a finalement été rétabli aux alentours de 23h30.
Jean-Marie Girier, préfet de la Vienne, a lancé un appel au calme dans une déclaration faite à France Bleu Poitou. « Il est inacceptable que certains pensent pouvoir se faire justice eux-mêmes », a-t-il affirmé, réaffirmant que « la police est mobilisée, tout comme l’autorité judiciaire, et il est crucial de leur permettre de travailler sereinement. »
Il a également exhorté les familles à veiller sur leurs enfants, en particulier les mineurs, pour éviter qu’ils ne traînent la nuit dans les rues. Pour assurer la sécurité dans le quartier des Couronneries, 80 policiers, avec le soutien de la CRS8, une unité spécialisée dans la gestion des violences urbaines, seront déployés vendredi soir. Cette présence policière renforcée vise à apaiser la situation et à prévenir toute nouvelle tension sur l’espace public.