Intrusion de volontaires russes pro-ukrainiens en Russie à quelques jours de l’élection présidentielle pour une démonstration de force et de déstabilisation

Trois groupes de volontaires russes, engagés du côté ukrainien, ont mené une incursion dans les régions frontalières de Belgorod et Koursk, seulement trois jours avant le scrutin présidentiel russe. Moins d’un an après une précédente incursion, ces milices ont affirmé avoir traversé la frontière, équipées de chars et de blindés, et après avoir mené des attaques nocturnes intensives.

Cette intrusion a été synchronisée avec une série d’attaques de drones ukrainiens visant des installations énergétiques russes, sur fond de revers ukrainiens sur le front. Le président russe Vladimir Poutine, favori incontesté des élections, a commenté que ces actions s’inscrivaient dans un contexte de difficultés du côté ukrainien sur le terrain.

Les volontaires russes ont mis en scène leur incursion à travers des vidéos, revendiquant notamment la prise du village de Tiotkino dans la région de Koursk. Ils ont prétendu avoir détruit un blindé russe et forcé les forces de Moscou à se retirer rapidement, abandonnant du matériel lourd. Ces affirmations, notamment celle sur la capture de soldats russes, n’ont pas été vérifiées de manière indépendante.

Les autorités russes ont démenti que l’offensive ait franchi la frontière, affirmant avoir repoussé une tentative d’infiltration sur les régions de Belgorod et Koursk. Le gouverneur de la région de Koursk a confirmé que les forces pro-ukrainiennes s’étaient approchées de Tiotkino et que des combats avaient eu lieu, mais sans percée.

Selon les autorités russes, l’offensive aurait infligé de lourdes pertes à l’adversaire, bien que ces affirmations n’aient pas été vérifiées de manière indépendante. Du côté russe, l’attaque a causé un mort et dix blessés, selon les autorités locales.

Ces actions sont le fait de miliciens déserteurs de l’armée russe et de nationalistes, appartenant à des groupes tels que la légion Liberté de la Russie et le Corps des volontaires russes. Ces groupes ont déjà mené des raids dans la région frontalière de Belgorod par le passé.

Les milices engagées dans cette offensive ont des affiliations radicales et extrémistes, comme en témoignent leurs antécédents. La légion Liberté de la Russie et le Corps des volontaires russes opèrent également au sein de l’armée ukrainienne, bien qu’ils soient tenus de respecter les ordres de l’état-major ukrainien.

Le Bataillon sibérien, quant à lui, est lié à la Légion internationale et compte dans ses rangs des recrues d’origines diverses, opposées au régime de Poutine, dont des Russes caucasiens et des membres de groupes ethniques minoritaires. Ces volontaires sont sous contrat avec les forces armées ukrainiennes et partagent des liens avec Kiev.