Les français ont fait le plein ce week-end en prévision d’une France à l’arrêt. Octobre, ce n’est pas si loin que cela et certains ont des souvenirs amères de stations d’essence à l’arrêt. Une petite différence tout de même, il semblerait que les cuves soient pleines en cette mobilisation du 7 mars
Souvenirs, souvenirs… la mobilisation tant attendue du 7 mars, provoque-t-elle chez les français le spectre d’une pénurie d’essence ? c’est plausible si la grève perdure plusieurs jours. Quoiqu’il en soit la prudence semble de mise dans l’esprit des consommateurs qui ont largement plébiscité les stations d’essence ce week-end.
Francis Pousse, président de la branche distributeurs au syndicat Mobilians, nous confirme la hausse qui situe entre 15 et 30% selon les stations
Avant d’ajouter : « »pour l’instant, on n’a pas d’inquiétudes. » Pour info, les dépôts d’essence, mais aussi les raffineries ont largement anticipé le mouvement et ont rempli leur cuve en prévision justement des perturbations. La mauvaise expérience d’octobre a donc peu de chance de se renouveler.
Le géant TotalEnergies précise aussi que leurs stocks bénéficient d’un « niveau très haut » et montre un « visage serein » et « rassurant » face aux perturbations à venir. Précisant par la même occasion qu’une raffinerie ne s’arrête pas de marcher en une journée, même s’il y a des grèves.
« Il faut deux trois jours pour mettre une raffinerie à l’arrêt, » précise le géant pétrolier.
Alors certes l’inquiétude reste faible pour la journée du 7 mars, mais les syndicats l’ont bien compris également…!
Alors si les propos de Mobilians et TotalEnergies se veulent rassurant, il n’en est pas de même pour Thierry Cotillard – patron du groupement des Mousquetaires – , qui, au micro de RTL ce matin, a pondéré ce possible excès d’enthousiasme ambiant. Il a tenu à rappeler que si les raffineries sont à l’arrêt, le risque de manque d’essence ne pouvait être écarté aussi « facilement ».
D’autant que la mobilisation du 7 mars est bien différentes des autres mobilisations. Tout d’abord parce que les syndicats durcissent la mobilisation et n’envisagent pas qu’une seule journée de grève. C’est même une prérogative à la réussite de leur revendication avec en ligne de mire, faire plier le gouvernement afin qu’il annule la réforme. De la reconduite du mouvement dépend donc la poursuite du bras de fer entre syndicats et gouvernement.
Totalénergies et Francis Pousse précisent que les pénuries dans les stations sont dues à des problèmes d’acheminement et non à une insuffisance de carburants.
En conséquence, la France détient sept raffineries et quelques 200 dépôts d’essence. Il est à noter que l’approvisionnement en carburant tient pour moitié de l’étranger.
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