Jeudi, la dirigeante allemande a recueilli 401 voix, surpassant les 360 nécessaires. On compte également 284 voix contre, 15 abstentions et six bulletins blancs

Ursula von der Leyen reconduite à la présidence de la Commission européenne

À l’issue d’un vote à bulletins secrets, Ursula von der Leyen a obtenu 401 voix de soutien (contre 284, avec 15 abstentions et 7 nuls), dépassant largement la majorité absolue nécessaire. Ce résultat, bien que perçu comme serré par certains observateurs, marque une nette progression par rapport à son élection de 2019, où elle avait remporté la présidence avec seulement 9 voix d’avance.

Un mandat de crises

Durant son premier mandat, l’ancienne ministre allemande s’est affirmée en gérant plusieurs crises majeures. Face à la pandémie de Covid-19, elle a orchestré un vaste plan de relance européen, financé par un endettement commun inédit. Suite à l’invasion de l’Ukraine, von der Leyen a montré un soutien indéfectible à Kiev et a mis en place une stratégie pour réduire la dépendance énergétique de l’Europe vis-à-vis de la Russie.

Une vision géopolitique

Longtemps défenseure d’une “Commission géopolitique”, Ursula von der Leyen se positionne comme un pilier de stabilité face aux tensions mondiales. Elle a abordé les défis posés par le conflit à Gaza, les différends avec Pékin et le potentiel retour de Donald Trump. Jeudi, elle s’est engagée à renforcer considérablement les investissements dans l’industrie de défense, annonçant la création d’un poste de commissaire dédié à ce secteur.

Appel à une Europe forte

Dans un discours multilingue, prononcé en anglais, français et allemand, von der Leyen a plaidé pour “une Europe forte” en cette “période de grande anxiété et d’incertitude.” Elle a ainsi tenté de répondre aux attentes variées et parfois contradictoires des différents groupes avant le vote.