Les énergies renouvelables : les principales mesures du texte concernant l’éolien en mer et solaire. Ce plan doit permettre à la France de rattraper son retard
C’est sans doute en allégeant les démarches administratives, le fait d’installer des panneaux solaires sur les parkings et/ou en bord d’autoroute et en développant l’éolien en mer, que la France pourra rattraper son retard
Et l’objectif est ambitieux mais nécessaire par rapport au reste de l’Europe mais aussi et surtout pour se doter d’une certaine indépendance
Depuis des décennies la France se repose sur son parc nucléaire et aujourd’hui elle en subit les conséquences. « Aidé » en cela par la guerre en Ukraine qui renforce le besoin d’indépendance car le risque est bien réel de se retrouver sans lumière. Une « hérésie » en 2023 et pourtant cela est bien réel. D’autant également que l’urgence climatique n’est plus une doctrine de quelques savants mais un phénomène auquel nous ne prêtions pas assez attention voilà encore quelques années. Alors qu’aujourd’hui l’opinion est convaincue que nous devons agir rapidement au risque de voir ce que personne ne souhaite.
Les énergies renouvelables ne représentent qu’un faible 19.3% de la consommation finale brute d’énergie. C’est d’une part trop faible et en deçà de l’objectif fixé pour 2020 qui était de 23%.
Le président Emmanuel Macron à mis la barre assez haute, mais rappelons-le nécessaire, en multipliant par 10 la capacité de production d’énergie solaire pour aller au-delà des 100 GW, mais aussi de déployer 50 parcs éoliens en mer pour atteindre 40 GW.
Et pour faire face à l’urgence de construire ce « parc de la nouvelle énergie », le gouvernement souhaite réduire les délais
Ce n’est pas un phénomène nouveau les délais administratifs en France sont parfois très long. Et la construction d’un parc solaire n’échappe pas à cette règle. Il faut environ 5 ans de procédure pour construire un parc solaire, pas moins de 7 ans pour un parc éolien et encore plus pour un parc éolien en mer (10 ans).
Dans son texte, le gouvernement prévoie des aménagements temporaires pour ce qui concerne les démarches administratives. Afin d’accélérer la réalisation des projets avec pour objectif légitime de raccourcir les délais de déploiement.
Et pour ce faire le gouvernement veut réduire drastiquement certains recours en invoquant et en reconnaissant une « raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) ». C’est en reconnaissant cette raison, que les projets d’énergie renouvelable verront le jour beaucoup plus rapidement.
Le sujet le plus sensible du texte est la planification et l’approbation des communes
Le compromis a été trouvé au Sénat, et les communes pourront faire remonter « dans un dispositif de planification « ascendante » les zones d’accélération, prioritaires pour déployer des projets d’énergies renouvelables. Il est noté tout même que pour la phase d’application de ces zones « propices », l’approbation du maire sera requise.
Hors la gauche ne cache pas ses craintes de voir le retour des « droits de véto des maires ». Ce droit de véto était par ailleurs réclamé par certains députés LR et ce sur l’ensemble du territoire.
Le texte prévoie également l’exclusion d’une implantation dans les parcs nationaux et les réserves naturelles. A l’exception toutefois des procédés de production en toitures, à tenu à préciser l’assemblée.
Le solaire doit prendre une place prépondérante dans le paysage de l’énergie renouvelable
Et pour ce faire, le projet de loi facilite l’installation de panneaux photovoltaïques que ce soit aux abords des autoroutes et des grands axes. C’est aussi en dérogeant à la loi du littoral que le gouvernement tend vers plus de facilité. Mais cela restera dans un cadre très contraint avec l’implantation de panneaux dans des « friches » jusqu’alors inutilisés. Et en étant plus directif, le texte prévoit également des équipements progressifs pour les parkings extérieurs de plus de 1 500 m2 avec cette fois-ci des ombrières photovoltaïques.
L’implantation de l’éolien en mer est un « sujet qui reste plus tendu »
Et pour là encore convaincre et agir vite, le projet de loi « invite » à mutualiser les débats publics pour ce qui concerne la localisation des projets de parc éolien en mer et « améliorer la planification spatiale ».
Lors d’une séance, l’Assemblée a rejeté des amendements LR qui voulaient que les zones d’implantation soient situées à une distance minimale de 40 km du rivage.
Seront néanmoins « ciblées en priorité des zones propices situées dans la zone économique exclusive ». En d’autres termes, soit un peu plus de 22 km des côtes, et en dehors des parcs nationaux ayant une partie maritime.
Sans oublier l’agrivoltaïsme qui reste une possibilité pour l’énergie verte
Le texte prévoie que des installations pourront être conçues tout en laissant le passage aux animaux ou à la culture des champs. De même qu’il s’agit là d’installations réversibles car la production agricole devra « rester l’activité principale.
A lire dans l’actualité