Ce que vous devez savoir : Les détails préoccupants sur l’augmentation des cas de maladies respiratoires en Chine, suscitant l’inquiétude de l’OMS

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Des salles d’attente hospitalières débordantes et des écoles restant fermées : les images récentes en provenance de Chine évoquent des souvenirs préoccupants

Quatre ans après l’émergence d’une pneumonie virale non identifiée qui évoluera vers le Covid-19, l’augmentation des cas de maladies respiratoires dans le nord de la Chine suscite une vigilance accrue.

Ce mercredi 23 novembre, l’Organisation mondiale de la santé a officiellement sollicité des informations détaillées auprès de la Chine concernant la recrudescence des maladies respiratoires et des foyers de pneumonie signalés chez les enfants. Parallèlement, elle a recommandé à la population de respecter des mesures visant à réduire le risque de maladies respiratoires, telles que le port du masque et l’isolement en cas de symptômes.

Ces infections sont attribuées à la bactérie Mycoplasma pneumoniae

Selon un communiqué de l’OMS, une augmentation des cas de maladies de type grippal a été constatée dans le nord de la Chine depuis mi-octobre, en comparaison avec les trois dernières années. Le journal chinois Global Times a signalé, le 12 octobre, une recrudescence des infections causées par la bactérie Mycoplasma pneumoniae, observée dans plusieurs hôpitaux à travers le pays. Ce pic d’infections survient plus tôt que prévu et semble toucher principalement les enfants les plus jeunes, indique le journal.

Comme le souligne l’OMS, la bactérie Mycoplasma pneumoniae provoque des infections relativement courantes, en particulier chez les enfants. Les symptômes les plus fréquents comprennent un mal de gorge, de la toux, de la fièvre et des maux de tête, selon les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Cependant, la bactérie peut également entraîner des infections pulmonaires plus graves.

Lors d’une conférence de presse le 13 novembre, les autorités sanitaires chinoises ont signalé cette augmentation des maladies respiratoires dans le pays. Selon elles, la circulation de plusieurs virus, dont la grippe et le SARS-CoV-2, contribue également à cette hausse des cas, en parallèle de la levée des mesures de restrictions liées au Covid-19.

Une sorte de vulnérabilités hivernales 

Selon les autorités chinoises, l’augmentation des cas serait principalement due à la levée de la politique “zéro Covid” l’année dernière. Cette politique impliquait des mesures draconiennes visant à contenir la propagation du virus SARS-CoV-2, responsable du Covid-19. À la suite de son abandon, la Chine a connu une augmentation significative des infections, entraînant la réimposition de mesures pour les voyageurs en provenance du pays, notamment en France.

De nombreux Chinois ayant été peu exposés aux pathogènes habituels au cours des dernières années, ils pourraient être particulièrement vulnérables à leur propagation cet hiver, d’autant plus qu’une vague de froid a touché Pékin et le nord de la Chine. “Peut-être assiste-t-on à un phénomène de rattrapage, ce qu’on a appelé la dette immunitaire. C’est une hypothèse”, explique Bruno Lina, virologue et ancien membre du conseil scientifique, au Parisien. De même, l’épidémiologiste et directeur de l’Institut de Santé Globale de Genève, Antoine Flahault, évoque une “dette d’exposition” de la jeune population, moins confrontée à d’autres pathogènes hivernaux en raison des mesures anti-Covid prises ces dernières années.

La Chine exclut tout “pathogène nouveau ou inhabituel” lié aux maladies respiratoires

La Chine a affirmé ne pas avoir identifié de “pathogène nouveau ou inhabituel” associé à l’augmentation des cas de maladies pulmonaires dans le nord du pays, a annoncé jeudi l’Organisation mondiale de la santé, suite à sa demande de détails à Pékin.

“L’OMS a indiqué dans un communiqué que les autorités chinoises ont affirmé n’avoir détecté aucun pathogène nouveau ou inhabituel, ni aucun signe clinique inhabituel, y compris à Pékin et Liaoning. La hausse observée concerne uniquement le nombre global de cas de maladies respiratoires attribuables à des pathogènes connus”, précise le communiqué.

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