L’unité policière controversée est une fois de plus sous les feux des critiques. À la suite du décès mi-décembre d’un homme percuté par une moto de la Brigade de répression de l’action violente motorisée (Brav-M), une enquête a été ouverte à Paris pour “déterminer les circonstances” de cet incident, comme annoncé par le parquet de Paris le 17 décembre, confirmant une information de Mediapart.

Cette enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et au service de traitement judiciaire des accidents. Elle fait suite à “un accident mortel impliquant une moto de la Brav-M et un piéton qui traversait” dans le 19e arrondissement de la capitale, comme le détaille le parquet. Voici les éléments connus de cet incident.

L’accident s’est produit le 12 décembre vers 16 heures, avenue de Flandre, dans le 19e arrondissement, alors qu’une équipe de la Brav-M se déplaçait en renfort dans un quartier parisien, selon les informations du parquet et de la préfecture de police. Une moto de la brigade a heurté un piéton traversant l’avenue au feu vert pour les piétons. La préfecture précise que le policier au guidon tentait d’éviter un véhicule tiers.

Malheureusement, l’état de la victime, un riverain né en 1939, s’est rapidement détérioré, et il est décédé à l’hôpital le lendemain. Le parquet a ouvert une enquête pour “homicide involontaire par conducteur”.

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Selon les premiers éléments de l’enquête révélés par Mediapart, l’alcootest du motard s’est révélé négatif, mais la saisine tardive de la justice, seulement après le décès du piéton, empêche des analyses sanguines complémentaires.

Cette tragédie intervient dans un contexte où la Brav-M a déjà été au centre de plusieurs enquêtes après des incidents violents survenus lors de manifestations. Les brigades franciliennes de la Brav-M, créées au printemps 2019 lors du mouvement des “gilets jaunes”, sont chargées d’intervenir rapidement pour disperser des groupes jugés violents. Leurs actions font régulièrement l’objet de critiques, avec des demandes de démantèlement de cette unité émanant de pétitions citoyennes et de certains députés de La France insoumise (LFI).