Les blessés de Sainte-Soline ont-ils bénéficiés des soins dans le temps imparti ?

Rien n’est moins sûr actuellement, mais les organisateurs dénoncent des « obstacles » lors de l’intervention des secours. Les forces de l’ordre seraient à l’origine de ces « obstacles » dont par ailleurs on ne connait ni les tenants ni les aboutissants. D’après les sources de H24, les gendarmes « reçussent totalement ces fausses accusations ».

Le plus préoccupant dans cet événement tragique, est que l’un dès participants à la manifestation contre le chantier des mégabassines est encore entre la vie et la mort en ce lundi. Les organisateurs n’en démordent pas , ils accusent les forces de l’ordre de s’être mis en défaut et d’avoir sciemment fait en sorte que les secours arrivent avec du retard pour la prise en charge de(s) la(es) victime(s) et d’ajouter qu’ils sont à l’origine des affrontements. Des accusations que ce sont empressés de réfuter les gendarmes.
 
Cependant, c’est au tour de la Ligue des droits de l’Homme, qui avait mandaté sur place 22 membres de plusieurs observatoires des libertés publiques et des pratiques policières, de mettre en exergue  « un usage inconsidéré et indiscriminé de la force sur des manifestants jusque là passif » et aussi « des tirs à répétition et indiscriminés au gaz lacrymogène ». Le tout avant même l’arrivée des manifestants sur le site de la manifestation. »
 
La LDH ne s’en laisse pas compter et affirme aussi avoir constaté « plusieurs cas d’entraves par les forces de l’ordre à l’intervention des secours ». Ce fut notamment le cas d’une zone « totalement calme depuis plusieurs dizaines de minutes ».

« C’était une zone parfaitement calme et accessible », abonde Patrick Baudoin.

Comment expliquer une intervention après 1h40
 
Les accusations fusent et sont corroborées par les organisateurs de la manifestation. Tout comme le mouvement Les Soulèvements de la Terre qui comptabilise quelques 200 blessés alors que le ministère de l’Intérieur en dénombre sept. Le mouvement pointe du doigt le gouvernement pour sa « responsabilité et comme « doublement fautif » en ce qui concerne l’état critique du manifestant qui rappelons-le est toujours dans le coma.
 
La victime qui est toujours dans le coma est âgée de 30 ans et aurait subi un traumatise crânien. Il aurait reçu un projectile dont personne ne connait l’origine est la nature. Ces informations ont été communiquée à H24 par une source proche du dossier.

« Entre le moment où (la victime) a été blessée (13h30) et le moment où l’ambulance est arrivée (15h10), il s’est écoulé 1h40. L’hélicoptère du Samu a décollé à 17h10, soit 3h40 plus tard » affirme le mouvement Les Soulèvements de la Terre sur leur compte Twitter.

 
Les secours auraient pu arriver plus tôt, mais selon eux, les forces de l’ordre ont contribuées au retard.

Pour autant, les autorités nie toute entrave de quelque nature qu’elle soit

 
Cette version des faits n’est en aucun cas validée par les forces de l’ordre, elle serait même selon eux, totalement erronée. « A partir de l’instant ou un blessé a été signalé, ils ont dépêché un médecin gendarmerie ainsi qu’un infirmier sous le feu du black bloc », a confirmé à H24 une source proche du dossier. 
Du côté de la préfecture des Deux-Sèvres on est sur le même schéma de présentations des faits et les informations qu’à pu obtenir H24 sont en tout point identique à celles des forces de l’ordre sur le terrain. Il nous a été précisé que les conditions d’interventions étaient extrêmement difficiles. En dépit des heurts qui ne se sont pour ainsi dire jamais interrompu, les services de secours sont intervenus parfois dans des conditions « extrêmes ».
 
En réponse à ses allégations, une enquête a été ouverte. Elle aura pour but de « déterminer la nature exacte » des blessures graves des trois manifestants et de préciser dans quelles « circonstances » ces personnes ont été blessées. Cette annonce a été faite par le parquet de Niort dans un communiqué de presse.
 
Mais d’autres enquêtes se poursuivent également pour  « organisation de manifestation interdite », « violences sur militaires«  et « destruction de biens ». On note également que 45 gendarmes ont porté plainte pour coups et blessures.

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