Comment le gouvernement compte-t-il calmer la colère des agriculteurs, qui intensifient les blocages et les manifestations ? Le Premier ministre s’apprête à fournir une réponse tandis que le principal syndicat agricole insiste pour que l’ensemble de ses revendications soit pris en considération
La rencontre entre Gabriel Attal, Marc Fesneau, Christophe Béchu et Bruno Le Maire débute. Gabriel Attal rassemble les ministres de l’Agriculture, Marc Fesneau, de la Transition écologique Christophe Béchu, et de l’Économie Bruno Le Maire.
Selon les informations de Matignon communiquées à H24 MEDIA, cette réunion, qui vient de commencer, vise à « officialiser les décisions qui seront annoncées demain par le Premier ministre lors de son déplacement ».
Trois mesures ont été identifiées : la taxation du gazole non routier utilisé par les tracteurs, la question des normes environnementales avec une demande de réduction des contraintes, notamment la nécessité de consacrer 4% des terres à la jachère pour préserver la biodiversité.
De leu côté les agriculteurs poursuivent leu mouvement
Les agriculteurs poursuivent leur mouvement de protestation dans plusieurs régions, avec des blocages déjà planifiés. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a déclaré mercredi sur France 2 que près de « 85 départements prévoient des actions d’ici vendredi », se déroulant « de manière continue ou sporadique ».
En Occitanie, point de départ de la grogne agricole la semaine passée, l’A64 (Toulouse-Bayonne) reste coupée à hauteur de Carbonne, à 40 kilomètres de la ville rose, pour la huitième journée consécutive. Parallèlement, le blocage entamé lundi des accès de la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne) se poursuit.
Mercredi, des agriculteurs ont déversé du fumier, du lisier et des pneus devant la préfecture d’Agen, dans le Lot-et-Garonne, avant de les incendier. La mobilisation devrait également continuer ce jeudi.
Dans le même temps, toujours en Occitanie, le département du Gard sera touché par les manifestations. L’autoroute A54 sera fermée le jeudi 25 janvier à partir de 6 heures entre l’échangeur de Nîmes-Ouest et l’échangeur de Nîmes-Garons, selon l’annonce de la préfecture.
En Auvergne-Rhône-Alpes, autour de Lyon, de nouveaux blocages sont annoncés ce jeudi. Seront notamment concernées l’A42 de Beynost à Vaulx-en-Velin, l’A43 à Chignin et l’A72 à La Fouillouse, agglomération du Puy-en-Velay, selon les médias locaux.
Dans les Hauts-de-France, la mobilisation reste forte. Ce jeudi 25 janvier, les agriculteurs bloqueront l’autoroute A1 au niveau de Seclin dans les deux sens de circulation entre Lille et Paris. Plusieurs actions se préparent également à Cambrai, près du rond-point du parc logistique E-Valley, avec des risques de blocages sur la D643 à hauteur de Haynecourt, selon la préfecture régionale. Plus au sud, dans l’Oise, environ 50 tracteurs partis de Beauvais sur l’A16 n’excluent pas d’avancer vers Paris, en fonction des annonces du gouvernement.
Dans le Grand-Est, la journée de jeudi s’annonce aussi compliquée pour les automobilistes. Depuis mercredi 16 heures, les agriculteurs bloquent la M35 au niveau de la nécropole de Cronenbourg à Strasbourg, entraînant de très fortes perturbations de circulation. Dans le Haut-Rhin, les agriculteurs doivent rejoindre la fronde ce jeudi, avec un blocage annoncé de l’A35 au sud de Colmar jusqu’au vendredi après-midi. De plus, le blocage de l’A31 est prévu dans le secteur de Thionville et de Metz.
En Île-de-France, bien qu’Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, ait écarté « à ce stade » un éventuel blocage de la capitale, plusieurs actions sont prévues. La FDSEA de Seine-et-Marne appelle à la mobilisation ce jeudi 25 janvier et pour une durée indéterminée. Des actions sont annoncées dans le département, avec notamment un convoi de tracteurs jusqu’au rond-point de Provins et à partir de 18 heures à la ville haute.
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