Le chef de La France insoumise a exprimé ce vendredi son intention de gouverner, tout en soulignant qu’il ne s’impose pas comme le Premier ministre naturel d’un gouvernement de gauche qui pourrait émerger d’une majorité à l’Assemblée après les législatives
Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise (LFI), a déclaré ce samedi 22 juin sur France 5 qu’il était prêt à devenir Premier ministre si l’alliance de gauche gagnait les législatives, malgré des réticences au sein de son propre camp.
Il a insisté sur la nécessité d’une unité à gauche, évitant les conflits internes et le désordre.
« On va en parler »
En réponse aux déclarations du député LFI François Ruffin et de la tête de liste PS aux européennes Raphaël Glucksmann, Mélenchon a affirmé qu’il pourrait accéder à Matignon : « Bien évidemment », a-t-il dit.
« Je ne m’élimine pas et je ne m’impose pas. C’est une approche respectueuse du collectif », a-t-il ajouté. À propos de Glucksmann, il a insisté sur la nécessité de discussions.
Mélenchon a précisé qu’un accord parmi les alliés de gauche stipule que le groupe parlementaire le plus important proposera le candidat au poste de Premier ministre, bien que le chef du PS Olivier Faure ait mentionné la nécessité d’un vote pour décider.
Ruffin a « pris la responsabilité d’une rupture »
Cette position a été critiquée par ses opposants, comme Jordan Bardella du RN et Roland Lescure, ministre de l’Industrie, sur les réseaux sociaux.
Mélenchon a également abordé sa divergence idéologique avec François Ruffin, qui s’est opposé à la non-réinvestiture de certains élus sortants. Il a opposé la ligne « social-démocrate » de Ruffin à sa propre approche de rupture avec le système, affirmant que les résultats des élections européennes avaient validé sa vision.
« Macron est fini » : face au Nouveau Front populaire, Mélenchon estime que « seuls restent les fascistes » Selon lui, le bloc social-démocrate a perdu 440 000 voix aux européennes par rapport à 2019, tandis que les Insoumis ont gagné 1 million de voix d’une élection européenne à l’autre.