Emmanuel Macron prendra la parole mardi 11 juin pour exposer les grandes lignes et les thèmes de la campagne présidentielle en vue des élections législatives, selon une source gouvernementale citée par H24 MEDIA. Un responsable de la majorité a confirmé à H24 MEDIA que cette intervention se fera sous la forme d’une conférence de presse. Le chef de l’État a annoncé dimanche la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue de législatives anticipées à la suite des résultats des élections européennes de 2024
Depuis la nette victoire du RN aux élections européennes de dimanche, Emmanuel Macron n’a pris la parole publiquement que lundi en Haute-Vienne, lors d’un hommage aux victimes du massacre d’Oradour-sur-Glane.
Négociations intenses
Pendant ce temps, d’intenses négociations se déroulent à gauche comme à l’extrême droite pour préparer les élections législatives anticipées prévues les 30 juin et 7 juillet.
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui se prépare à « aller à Matignon » selon le vice-président du parti Sébastien Chenu, s’est posé en rassembleur lundi en accueillant Marion Maréchal au siège du RN devant de nombreuses caméras.
Marion Maréchal, récemment élue à Bruxelles avec la liste Reconquête (5,74%), a exprimé son « souhait ardent » de parvenir à un accord avec le RN pour les législatives, à l’issue d’un entretien d’une heure en présence de sa tante Marine Le Pen.
Reconnaissant qu’il était « difficile de gagner seul », Jordan Bardella a tendu la main aux Républicains, déclarant avoir eu « des discussions » avec certains de leurs cadres, ajoutant encore à la confusion au sein d’un parti LR toujours à la recherche d’une direction claire après un score décevant dimanche (7,25%). Les principaux membres du parti d’Eric Ciotti étaient en pourparlers lundi après-midi au Sénat pour élaborer une stratégie.
Discussions complexes à gauche
À gauche, les tractations débutées lundi s’annoncent difficiles entre les partis qui ont connu des tensions lors des européennes, notamment entre socialistes et insoumis.
Une réunion a eu lieu lundi après-midi au siège des Écologistes, rassemblant l’état-major des Insoumis, ainsi que le leader des communistes Fabien Roussel, rejoints plus tard par le Premier secrétaire du PS Olivier Faure.
Raphaël Glucksmann, ancien chef de file de la liste PS-Place publique et troisième aux européennes, refuse de « refaire la Nupes » et pose ses conditions pour une union de la gauche.