La synthèse des différents sondages donne 35,8 % des intentions de vote pour le Rassemblement national qui se hisserait en tête au premier tour des législatives. Le Nouveau Front populaire et la coalition présidentielle suivent loin derrière
À huit jours du premier tour des législatives, le Rassemblement national (RN) et ses alliés républicains de l’aile d’Éric Ciotti mènent les intentions de vote avec 35,8% (31,5% pour le RN et 5% pour les LR soutenus par le RN). Ils sont suivis par l’alliance de gauche sous la bannière du Nouveau Front populaire avec 28,7%, tandis que le camp présidentiel (Ensemble) atteint 21,5%.
Il est envisagé que Jordan Bardella, président du RN, puisse être nommé à Matignon, mais il a déclaré dès le 18 juin qu’il refuserait ce poste sans une majorité absolue. Cette position est soutenue par 58% des Français.
L’alliance de gauche du Nouveau Front populaire, créditée de 27% des intentions de vote, deviendrait le principal groupe d’opposition avec 150 à 170 sièges. Le camp présidentiel « Ensemble », à 20%, obtiendrait entre 90 et 110 sièges, soit une perte de 130 à 150 sièges par rapport aux 245 députés Renaissance actuels.
Les Républicains « canal historique », opposés à l’alliance avec le RN et crédités de 10% des intentions de vote, pourraient conserver entre 35 et 45 sièges (contre 62 actuellement). Les autres forces politiques, y compris les divers et régionalistes, obtiendraient entre 10 et 12 sièges.
Les autres candidats ne dépassent pas les 2% : les dissidents de gauche, en rupture avec le Nouveau Front Populaire, recueilleraient 2%. Les candidats de Reconquête et les divers récolteraient chacun 1,5%, suivis par ceux d’extrême gauche avec 1%. Les dissidents du camp présidentiel et les autres souverainistes ferment la marche avec chacun 0,5% des intentions de vote.
Participation en hausse prévue
La participation au premier tour est estimée à 62%, marquant une nette augmentation par rapport aux 47,5% de 2022. Parmi ces électeurs, 74% disent que leur choix est définitif. Les électeurs du RN sont les plus sûrs de leur décision avec 88%, suivis par ceux du Nouveau Front populaire à 81% et du camp présidentiel à 73%. En revanche, chez les Républicains, la situation reste incertaine avec seulement 52% de certitude contre 48% d’électeurs encore hésitants.
En ce qui concerne le transfert des votes entre les élections européennes et le scrutin des 30 juin et 7 juillet, 72% des électeurs de Raphaël Glucksmann prévoient de voter pour le Nouveau Front populaire, tandis que 20% se tournent vers un candidat du camp présidentiel. De plus, 93% des électeurs de la liste de Manon Aubry (LFI) aux européennes choisissent de soutenir l’alliance de gauche pour les législatives.