Le gouvernement a passé une commande de 200 000 doses de Beyfortus auprès du laboratoire fabricant, mais cela semble insuffisant. Les pharmacies ne peuvent pas satisfaire l’ensemble de la demande, et la priorité sera donnée à l’administration du traitement dans les maternités

Le traitement contre la bronchiolite destiné aux nourrissons connaît une forte demande : la campagne d’immunisation des nouveau-nés a débuté le 15 septembre, et à peine quinze jours plus tard, il est presque impossible de se procurer ce traitement en pharmacie pour les bébés de moins de deux mois.

Le gouvernement a passé une commande de 200 000 doses auprès du laboratoire Sanofi, fabricant du Beyfortus, mais il semble que cette quantité ne sera pas suffisante pour couvrir l’ensemble des besoins. Dans les maternités, entre 60 et 80% des parents ont opté pour l’administration d’une dose de Beyfortus à leur nouveau-né. En ville, les pharmacies ne parviennent pas à répondre à la demande des parents munis d’une ordonnance.

Interviewée par nos confrères de Franceinfo Claude Péricaud, pharmacienne à Bagneux, explique : “On devait avoir des livraisons entre trois à six jours et pour l’instant on n’a rien reçu, donc on a pas mal de mamans en attente”. Elle ajoute que sa pharmacie ne peut pas “honorer du tout les commandes pour les enfants de moins de 5 kg”.

Le traitement est principalement destiné aux tout-petits, en particulier aux prématurés. “C’est maintenant la vaccination, pas quand ils auront un an, les épidémies démarrent à l’automne, donc c’est maintenant que les bébés en ont besoin”, déplore la pharmacienne.

Pour les bébés de moins de deux mois pesant moins de 5 kg, il n’y a pas de doses disponibles en pharmacie, et il n’y en aura pas, car en raison du succès du traitement, le gouvernement a décidé de donner la priorité aux maternités. Les parents devront donc attendre que leur enfant atteigne au moins 5 kg pour pouvoir bénéficier de la version du Beyfortus prévue pour les pharmacies.