Un policier mis en détention provisoire dans l’affaire du passage à tabac d’un jeune à Marseille. Le directeur général de la police nationale souhaite la libération du policier incarcéré
Dans un entretien publié sur le site du journal Le Parisien, Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale (DGPN), exprime son malaise face à la situation du policier incarcéré, impliqué dans l’affaire du passage à tabac d’un jeune homme lors des émeutes à Marseille en début de juillet. Le DGPN estime que, généralement, un policier ne devrait pas être incarcéré avant un éventuel procès, même s’il a commis des fautes ou des erreurs graves dans l’exercice de ses fonctions.
Il souligne néanmoins que la justice ne cède jamais à la pression médiatique ou populaire et qu’elle traite les dossiers avec rigueur. Une fois l’émotion apaisée, il encourage à fournir les moyens techniques et juridiques pour que ce fonctionnaire de police puisse recouvrer sa liberté.
Trois Fonctionnaires de la Brigade Anticriminalité de Marseille Mis en Examen pour Violences en Réunion sous Contrôle Judiciaire
D’autres fonctionnaires de la brigade anticriminalité de Marseille sont également impliqués dans cette affaire. Trois d’entre eux ont été mis en examen pour des violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours. Ils sont actuellement sous contrôle judiciaire.
La victime de ces violences, Hedi, âgé de 21 ans, a déclaré avoir été violemment agressée par un groupe de quatre à cinq personnes qu’il a identifiées comme des policiers de la brigade anticriminalité. Cette agression aurait eu lieu après qu’il a reçu un tir de LBD dans la tempe.
La situation à Marseille reste tendue, marquée par des émeutes urbaines suite à la mort de Nahel, un adolescent tué à Nanterre lors d’un contrôle routier par un policier. Le placement en détention provisoire du policier incriminé a exacerbé la colère des effectifs policiers marseillais, certains répondant à l’appel du syndicat Unité SGP Police et se mettant en « code 562 », ne réalisant que les missions d’urgence et essentielles, tandis que d’autres ont opté pour des arrêts maladie en signe de protestation.
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