La ministre Amélie Oudéa-Castéra subit un nouveau revers alors que le recteur de Paris, Christophe Kerrero, l’un des hauts responsables de l’Education nationale, a annoncé sa démission dans une lettre adressée au personnel de l’académie, publiée le vendredi 2 février sur X. Dans cette lettre, Christophe Kerrero exprime sa décision de quitter ses fonctions de recteur de l’académie de Paris, soulignant les défis actuels de l’école et la nécessité d’une mobilisation de tous ses acteurs.

Cette démission intervient à la suite de la suspension par le ministère de son projet de réforme des classes préparatoires dans la capitale, visant à accroître la mixité sociale. Le rectorat avait décidé de fermer trois classes préparatoires aux grandes écoles : une classe préparatoire aux écoles de commerce (prépa ECG) au lycée Jacques-Decour, une classe de première année littéraire (hypokâgne) au lycée Lamartine et une classe de deuxième année littéraire (khâgne) au lycée Chaptal.

« La ministre prend ses responsabilités » Ces fermetures devaient être compensées par l’ouverture de trois autres classes préparatoires à vocation « plus sociale », dont une au lycée Henri-IV pour des futurs professeurs des écoles, et deux pour des lycéens professionnels. L’annonce de ces fermetures avait suscité une mobilisation ces dernières semaines parmi les enseignants et les élèves, notamment avec une pétition « contre la fragilisation des parcours littéraires ».

Dans un communiqué adressé à la presse, l’entourage d’Amélie Oudéa-Castéra déclare que « la ministre prend acte de la décision et remercie Christophe Kerrero pour son action et son engagement en faveur de l’Education nationale ». « Toutes les mesures visant à soutenir les élèves en matière de promotion et de mixité sociale prises par le recteur de Paris sont appuyées et financées. Elles seront toutes mises en œuvre », assure cette même source.

En revanche, « le rectorat de Paris avait envisagé trois fermetures de classes pour financer ces initiatives. La ministre assume sa décision de mettre en place un moratoire sur ces fermetures, renforçant ainsi le projet social du rectorat et l’offre existante », ajoute la même source.