Le rappeur Gims et sa compagne, connue sous le pseudonyme Demdem, ont récemment porté plainte contre Booba pour des faits de harcèlement moral et de cyberharcèlement. À la suite de cette plainte, le parquet de Paris a ouvert une enquête, comme l’a confirmé H24 MEDIA le jeudi 19 septembre, sur la base d’une information de l’Agence France Presse (AFP)
Un nouveau chapitre judiciaire dans la rivalité entre Gims et Booba
Ce nouvel épisode dans la rivalité entre deux des plus grandes figures du rap français se joue désormais sur le terrain judiciaire. Selon des sources proches de l’affaire et des avocats de Gims, la plainte, déposée fin août, dénonce des actes de cyberharcèlement perpétrés par Booba, de son vrai nom Élie Yaffa, depuis avril 2018. Les avocats du couple, Maîtres Rachel-Flore Pardo, David-Olivier Kaminski et Antonin Gravelin-Rodriguez, soulignent que les actes incriminés ont été amplifiés par les nombreux fans du rappeur, alimentant un climat d’hostilité continue.
La plainte énumère un ensemble de provocations et moqueries de Booba, relayées via ses comptes sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, X (anciennement Twitter) et TikTok, visant directement Gims et sa famille. Un incident marquant est également mentionné : lors d’un concert en Suisse, Booba aurait publiquement incité son public à s’en prendre à la compagne de Gims en raison d’insultes supposées à l’encontre de sa propre fille.
Des paroles de chanson au cœur des accusations
Un élément central de la plainte concerne également la chanson « Dolce Camara » de Booba, dont les paroles insultantes mentionnent explicitement Demdem. Les avocats de Gims estiment que ces actes, en plus de ceux déjà reprochés à Booba dans d’autres affaires, notamment celle de Magali Berdah, affectent gravement la vie quotidienne de leurs clients et de leurs enfants.
Selon Me David-Olivier Kaminski, il est crucial que ce « harcèlement toxique » cesse, rappelant que le harcèlement constitue une infraction pénale, susceptible de poursuites judiciaires
De leur côté, les avocats de Booba, Me Marie Roumiantseva et Me Gilles Vercken, ont rejeté les accusations, arguant que les faits incriminés relèvent de la liberté d’expression artistique. Ils estiment inquiétant que des œuvres comme la chanson « Dolce Camara » puissent entraîner des poursuites pénales pour harcèlement moral.
Par ailleurs, Booba fait déjà l’objet d’une mise en examen pour harcèlement moral aggravé dans une affaire distincte liée à Magali Berdah, influenceuse contre laquelle il avait porté plainte en 2022 pour « pratiques commerciales trompeuses ». Sa plainte a toutefois été classée sans suite, tandis qu’il est placé sous contrôle judiciaire pour les faits qui lui sont reprochés.