La présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée anticipe un « coup d’État administratif » de la part du camp présidentiel. Selon elle, ce dernier prévoirait une série de nominations avant une possible cohabitation, particulièrement à la tête de la police et de la gendarmerie nationales
Emmanuel Macron envisage-t-il de nommer plusieurs hauts fonctionnaires avant les résultats du second tour des législatives qui pourraient donner une majorité relative ou absolue au Rassemblement national (RN)? Marine Le Pen a évoqué des rumeurs selon lesquelles le Président de la République songerait à désigner le directeur général de la police nationale, qui devait rester en poste jusqu’à la fin des Jeux Olympiques, et le directeur de la gendarmerie nationale.
Pour elle, « l’objectif » de ces nominations précipitées serait « d’empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite » si le Rassemblement national remporte la majorité au second tour des législatives.
Réaction de l’Élysée et commentaires d’Éric Ciotti
L’Élysée a appelé Marine Le Pen à faire preuve de « sang froid » et de « mesure ». La présidence a précisé qu’il y a des nominations régulières indépendamment des périodes politiques et qu’il n’est pas prévu de changer cette pratique dans les prochains mois. Clément Beaune, ancien ministre délégué aux Transports, a accusé Marine Le Pen de mentir ou de ne pas connaître la Constitution, qualifiant ses propos de « graves ».
Éric Ciotti a commenté sur Europe1/Cnews que de telles pratiques témoignent d’une « panique générale » pour « recaser les proches », tout en concédant que « ça s’est toujours fait ».