Le parquet de Montargis a annoncé ce vendredi 21 juin, dans un communiqué de presse, avoir ouvert une enquête après la diffusion de propos « discriminatoires » dans l’émission « Envoyé Spécial ». L’une des personnes mises en cause est liée au tribunal judiciaire de Montargis
L’épisode diffusé la veille présentait le témoignage de Divine Kinkela, une aide-soignante victime de racisme de la part de ses voisins, des militants du Rassemblement National. Elle rapportait être traitée de « bonobo » et avoir entendu sa voisine lui dire « va à la niche ».
Le parquet de Montargis précise que les propos et comportements relevés peuvent être qualifiés pénalement d’injures publiques et non publiques à caractère racial, de provocation publique à la discrimination, et de violences sans incapacité à caractère racial. La peine maximale encourue pour ces délits est de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Étant donné qu’une des personnes potentiellement impliquées appartient au tribunal judiciaire de Montargis, le parquet a décidé de formaliser immédiatement une requête en dépaysement. Conformément à l’article 43 du code de procédure pénale, cette requête a été adressée au parquet général d’Orléans pour transférer la direction de cette enquête à une autre juridiction, a expliqué Jean-Cédric Gaux, le procureur de Montargis.