Le pape François s’est éteint à 88 ans, après douze années d’un pontificat marqué par l’humilité, la réforme et l’espérance
Le Vatican a annoncé ce lundi 21 avril la mort du pape François, survenue à 7h35 du matin. Âgé de 88 ans, Jorge Mario Bergoglio, premier souverain pontife latino-américain et jésuite de l’histoire, s’est éteint à Rome après une longue période de fragilité physique, marquée par plusieurs hospitalisations, dont une récente pour bronchite. Devenu pape en 2013 dans des circonstances historiques, après la renonciation de Benoît XVI, il aura dirigé l’Église catholique pendant douze années intenses et contrastées, cherchant sans relâche à l’ouvrir aux défis contemporains.
Une élection venue « du bout du monde »
Né en 1936 à Buenos Aires dans une famille modeste d’origine italienne, Jorge Mario Bergoglio entre dans la Compagnie de Jésus à 21 ans et est ordonné prêtre en 1969. Son parcours ecclésiastique, étroitement lié à l’histoire tourmentée de l’Argentine, le conduit à devenir archevêque de Buenos Aires, puis cardinal en 2001. Le 13 mars 2013, au cinquième tour du conclave, il est élu 266ᵉ pape de l’Église catholique, succédant à Benoît XVI. « Les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde », déclare-t-il avec simplicité au balcon de la basilique Saint-Pierre, marquant d’emblée une rupture avec la solennité traditionnelle.
Le pape des pauvres et des périphéries
Fidèle à ses origines et à l’idéal de saint François d’Assise, dont il prend le nom, le nouveau pontife impose un style sobre et pastoral. Il abandonne les fastes du Vatican, choisit un logement modeste, refuse voiture de luxe et ornements liturgiques, et invite régulièrement sans-abris et détenus à partager sa table. Il devient rapidement le « pape des pauvres », engagé contre les inégalités et les injustices sociales. En 2013, son premier déplacement est pour Lampedusa, en hommage aux migrants disparus en mer — un symbole fort de son pontificat.
Une voix pour l’écologie et les exclus
Son encyclique Laudato si’, publiée en 2015, fait date. Le pape y qualifie la crise climatique de « défi majeur de notre époque » et appelle à une profonde transformation des modes de vie et de consommation. Dans ses prises de parole, il fustige les dérives du capitalisme néolibéral, la mondialisation de l’indifférence et les politiques migratoires déshumanisantes. En février 2025, il dénonce encore avec force les « déportations massives » prônées par le président américain Donald Trump.
Réformateur de l’intérieur
Si François affiche un visage moderne, son action s’inscrit aussi dans une volonté de réforme en profondeur de la Curie romaine. Il s’attaque aux dérives financières du Vatican, met fin au secret pontifical dans les affaires d’abus sexuels et impose une obligation de signalement pour les membres du clergé. Il n’hésite pas à bousculer la hiérarchie ecclésiale, fustigeant en 2014 « l’Alzheimer spirituel » ou « la mondanité spirituelle » dans un discours resté célèbre.
Toutefois, son pontificat reste tiraillé entre réformes et fidélité à la doctrine. Sur les sujets du célibat des prêtres ou de l’homosexualité, il souffle le chaud et le froid : dénonçant la criminalisation, mais rappelant qu’il s’agit, selon lui, d’un péché. Quant à l’avortement, il l’a comparé à une action de « tueur à gages ».
Une autorité spirituelle à l’épreuve du corps
Ses dernières années sont marquées par une santé déclinante. Ayant subi une ablation partielle d’un poumon dans sa jeunesse, il souffre de problèmes respiratoires chroniques, de douleurs articulaires, d’opérations à répétition, et finit par se déplacer en fauteuil roulant. Malgré cela, il continue à voyager, notamment en Asie et en Océanie en 2024, et reste jusqu’au bout une figure très présente sur la scène mondiale.
Un homme de culture et de cœur
Amoureux du football — fervent supporter du club San Lorenzo — et passionné de littérature, François surprend en 2024 par la publication d’une lettre apostolique consacrée à l’art littéraire. Il y célèbre Marcel Proust et Jorge Luis Borges, y voit un rempart contre la désespérance, et déplore qu’on enseigne si peu les lettres dans les séminaires.
Un héritage contrasté mais profond
Premier pape venu d’Amérique du Sud, François aura incarné une Église tournée vers les marges, attentive aux pauvres et aux victimes, en quête de justice sociale et de simplicité. Face aux conservatismes internes et aux défis mondiaux, il aura tenté d’ouvrir des voies, parfois fragiles, vers un renouveau spirituel.
Un chapitre singulier de l’histoire de l’Église s’achève. Le pape François, artisan d’un pontificat à la fois humble et audacieux, est retourné « à la Maison du Père ». Sa voix, souvent discordante mais profondément humaine, continuera longtemps de résonner dans le cœur de millions de fidèles à travers le monde.
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