Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, fait face à des accusations de favoritisme lors de son procès. Le procureur a requis une peine de dix mois de prison avec sursis ainsi qu’une amende de 15 000 euros à l’encontre du responsable politique

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Le procès d’un membre actif du gouvernement, après celui d’Éric Dupond-Moretti, est actuellement en cours. Le Parquet national financier (PNF) a requis, mercredi 29 novembre, une peine de dix mois de prison avec sursis et une amende de 15 000 euros à l’encontre du ministre du Travail, Olivier Dussopt, pour des accusations de favoritisme

Le ministre est jugé depuis lundi à Paris dans le cadre de soupçons de favoritisme liés à un marché public en 2009, période où il était maire d’Annonay (Ardèche).

Le PNF n’a pas demandé de peine d’inéligibilité contre le ministre en raison de “l’ancienneté des faits”. Par ailleurs, une peine de huit mois de prison avec sursis et une amende de 15 000 euros ont été requises contre Olivier Brousse, ancien directeur général de la Saur. Pour cette société de fourniture d’eau potable, le PNF a sollicité une amende d’1 million d’euros et une exclusion de trois ans des marchés publics avec sursis.

Le ministre a affirmé sa “bonne foi” lors de son témoignage devant le tribunal correctionnel de Paris, soulignant sa satisfaction quant à la décision du parquet de classer quatre des cinq griefs initiaux de l’enquête préliminaire ouverte en mai 2020 suite à un article de Mediapart. Il demeure poursuivi pour favoritisme, une infraction qui découle de deux documents saisis à son domicile en août 2020 : un compte-rendu d’un entretien avec Olivier Brousse en juillet 2009, discutant du montant d’un marché et des critères de l’appel d’offres, ainsi qu’un courriel de l’élu envoyé peu après à ses services, demandant des modifications sur plusieurs de ces critères.

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