Philippe Tabarot, ministre des Transports, visé par une enquête pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts
Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, est actuellement sous enquête préliminaire pour des accusations de détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts, et recel de ces infractions. Cette enquête, ouverte par le Parquet national financier, fait suite à un signalement de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique en juillet 2021.
Les postes occupés par Philippe Tabarot et les soupçons de favoritisme
Philippe Tabarot, ancien sénateur des Alpes-Maritimes, est soupçonné d’avoir occupé plusieurs postes dans le secteur public, notamment au sein du groupement d’intérêt public (GIP) touristique et culturel de la ville du Cannet, entre 2018 et 2020. La ville, dirigée à l’époque par sa sœur Michèle Tabarot, députée LR, aurait été utilisée pour y placer son frère à la direction de cette structure, juste après qu’il ait quitté son poste de directeur de cabinet de la mairie en mars 2018.
En 2019, Philippe Tabarot a déclaré des revenus atteignant 137 872 euros, provenant de son rôle de chargé de communication à la mairie du Cannet (15 318 euros), de directeur du GIP (82 473 euros), et de conseiller régional (40 081 euros). L’enquête se concentre également sur l’adéquation de ces rémunérations avec les fonctions exercées par le ministre, afin de vérifier la légalité des cumuls de fonctions et des rémunérations perçues.
Réaction du ministre face aux accusations
Face à ces accusations, Philippe Tabarot a exprimé sa sérénité et son entière confiance dans la transparence de ses actions. « Je n’ai rien à me reprocher », a-t-il affirmé, précisant qu’il n’avait jusqu’à présent pas été entendu par les enquêteurs. Il a ajouté que, si ses actions avaient été répréhensibles, il n’aurait pas été choisi pour faire partie du gouvernement actuel.
Une perquisition a eu lieu en novembre 2022 à son domicile et dans les locaux du GIP du Cannet, mais l’enquête préliminaire reste en cours. Selon le ministre, ces événements remontent à plus de quatre ans, et il reste convaincu que les documents démontrent la réalité de son travail.