Le leader du Hezbollah a averti Israël des conséquences d’une guerre avec le Liban, réagissant à la mort du numéro deux du Hamas dans une frappe à Beyrouth. Hassan Nasrallah a déclaré dans un discours diffusé en direct à la télévision que le Hezbollah se battrait “sans limites” et “sans restrictions” si Israël lançait une guerre contre le Liban. Il a souligné que son organisation ne craignait pas la guerre. Ces déclarations font suite à l’attaque attribuée à Israël qui a visé des responsables du Hamas dans la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah.

Le discours du leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été prononcé en réaction à la mort du numéro deux du Hamas et de six autres responsables palestiniens dans une frappe à Beyrouth, attribuée à Israël. Nasrallah a averti Israël dans des termes sans équivoque, déclarant que si l’ennemi décidait de déclencher une guerre contre le Liban, le Hezbollah combattrait “sans limites, sans restrictions, sans frontières”. Il a réaffirmé la détermination de son organisation en déclarant : “Nous ne craignons pas la guerre”.

Les tensions dans la région sont exacerbées à la suite de cet incident, tandis que l’armée israélienne se prépare à “tout scénario”. Les événements récents soulignent les préoccupations croissantes concernant la stabilité de la région et les risques potentiels de conflit.

Une terre qui brûle

Hassan Nasrallah a déclaré que l’assassinat du responsable du Hamas, son allié, constituait un “crime dangereux” et a assuré qu’il “ne resterait pas impuni”, reprenant les termes d’un communiqué du Hezbollah après l’attaque de mardi soir.

Bien que l’armée israélienne n’ait pas revendiqué la frappe, elle a affirmé mercredi se préparer à “tout scénario”.

Depuis le 8 octobre, date du début du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, le Hezbollah mène des attaques quotidiennes contre Israël depuis le sud du Liban, visant notamment des positions militaires près de la frontière. Avant l’attaque de mardi soir dans la banlieue de Beyrouth, Israël ciblait exclusivement le sud du Liban.

Le Hezbollah déclare que l’assassinat du numéro 2 du Hamas “ne restera pas impuni”. Depuis le début des hostilités transfrontalières, 170 personnes ont perdu la vie au Liban, dont plus de 120 combattants du Hezbollah et plus de 20 civils, incluant trois journalistes, selon un décompte de l’AFP.