Cession du Doliprane : Le gouvernement souligne les enjeux économiques et sanitaires
Dans un communiqué adressé à l’AFP, le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a mis en avant les préoccupations du gouvernement concernant la cession du Doliprane par Sanofi à un fonds d’investissement américain.
Un changement majeur pour le Doliprane
Après plus de cinquante ans sous la tutelle de Sanofi, le célèbre médicament français, Doliprane, se dirige vers un nouveau propriétaire : le fonds CD&R. Ce développement a été confirmé suite à l’annonce de discussions exclusives entre Sanofi et CD&R, concernant la vente de la filiale Opella. Le ministre a exprimé son « accord » face à cette décision, tout en rappelant l’importance de veiller à certains aspects cruciaux.
Engagements à respecter
Marc Ferracci a insisté sur la nécessité d’exiger des engagements économiques de la part de Sanofi et du nouvel acquéreur, CD&R. Il a souligné que ces engagements doivent garantir le maintien du siège et des centres de décision en France, ainsi que l’empreinte industrielle d’Opella sur le territoire national. Dans son communiqué, il a affirmé que « l’État mobilise tous les outils à sa disposition », y compris le contrôle des investissements étrangers en France.
Protection de la production locale
Le ministre a également rassuré le public en déclarant que cette cession n’affectera pas la production du Doliprane ou d’autres médicaments essentiels fabriqués sur le sol français. « L’approvisionnement du marché en ces médicaments reste assuré », a-t-il ajouté.
Un intérêt commercial considérable
Selon les informations relayées par le journal Les Echos, le conseil d’administration de Sanofi a décidé de poursuivre des négociations exclusives avec CD&R, qui a formulé une offre de plus de 15 milliards d’euros pour acquérir au moins 50 % de la division santé grand public du groupe français. Bien que Sanofi n’ait pas encore confirmé officiellement cette cession, une communication est prévue pour vendredi.
Cette division, qui englobe plus d’une centaine de marques, dont le Doliprane, le Dulcolax, la Lysopaïne, et le Maalox, est présente dans 150 pays et a généré un chiffre d’affaires de 5,2 milliards d’euros en 2023.