Le gouvernement durcie le ton pour la réforme des retraites

Le gouvernement ne semble pas vouloir se laisser intimider par le mouvement de grève. Mené par une Élisabeth Borne déterminé, l’exécutif durcit le ton face au mouvement qui se profile le mardi 31

C’est une sorte de “poker menteur” entre l’exécutif et les principaux représentants syndicaux. Et à “ce jeux” l’exécutif ne se laisse pas “bluffer”. Durant tout le week-end Élisabeth Borne et ses deux principaux ministres que sont Bruno Le Maire et Gérald Darmanin n’ont pas hésité à “battre le pavé” en faveur de la réforme des retraites qu’ils considèrent comme juste, équitable et nécessaire. Et qu’ils entendent amener à son terme pour le bien être de la société dans les années à venir. Et ce afin de pérenniser un système dont la France peut être fier. 

Cela fait maintenant plusieurs semaines que de leur côté les syndicats n’abondent pas dans le même sens. Ce serait même plutôt une totale objection à la réforme des retraites et plus particulièrement au recul de l’âge pour partir à la retraite. La mobilisation prévue demain, les syndicats la veulent encore plus significative que celle du 19 janvier, alors que le gouvernement perd de plus en plus de “crédibilité” pour cette réforme auprès de l’opinion public. Comme on pouvait s’y attendre.

“Montrer que la mobilisation de mardi n’est d’aucune utilité”

Dans cette mobilisation du week-end de la part du gouvernement, il y avait la volonté d’afficher un comportement uni, ce qui n’est pas toujours le cas même au niveau de la majorité, concernant la réforme des retraites. Élisabeth Borne se faisant “l’ambassadrice de la fermeté”, alors que le président de la République se chargeait du lourd dossier de l’écologie pour lequel il tenait un conseil de la planification écologique jeudi. Par ailleurs une vidéo a été publiée sur les réseaux sociaux afin de convaincre et d’appeler à “redoubler d’efforts” face à l’inéluctable réductions des émissions de carbonne. Dans son rôle de femme déterminé et ne montrant aucune “faiblesse” Élisabeth Borne à parfaitement tenu son rang de cheffe du gouvernement qui se veut déterminé. 

Avant même que les débats ne démarrent en commission des Affaires sociales ce lundi, Élisabeth Borne a ajouté chez nos confrères de France Info : le report de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans “n’est plus négociable”. Tout comme l’accélération de la réforme Touraine pour fixer la durée de cotisation à 43 annuités d’ici 2027. Deux mesures, “nécessaire(s)” selon elle pour “l’équilibre du système”.

Le message ne présente pas d’ambiguïté et il sert également à “utiliser” un système appelé PNL (Programmation Neurologique du Langage) et qui, en l’espèce, “introduit” l’idée que les “manifestations de mardi ne serviront à rien”.

Mais les français ne sont pas dupe en la matière, puisque 70% d’entre eux ont bien compris que quoi qu’il “arrive”, la réforme sera votée.

Et pour s’assurer un “certain soutien”, le gouvernement tient à “motiver ses troupes” en arguant à la majorité présidentielle qu’il était nécessaire de “faire bloc”. Propos tenu par Bruno Le Maire et qui valaient principalement pour Renaissance, Horizon, et le MoDem. Et de conclure son allocution par : “Quand on appartient à une majorité, on soutient les propositions qui faisaient partie du projet présidentiel. Ce projet nous engage tous”.

L’enjeu de ce week-end reste aussi un peu “stratégique”, car le texte ne pourra passer sans le soutien de la droite, du fait que le “camp” présidentiel est en position de majorité relative. Sans LR, l’exécutif serait obliger de dégainer l’article 49.3. Reste à savoir si ce sera le cas, renforçant ainsi l’opposition dans son projet.