Le calendrier des réformes, « une bombe à retardement »

Entre réforme de la retraite fortement contestée, hausse des prix de l’énergie… une rentrée explosive pour le gouvernement qui devra faire preuve de diplomatie, de fermeté et sans doute devra « s’impliquer » pour les décisions importantes

Et on commence tout de suite par entrer dans le vif du sujet avec Elisabeth Borne qui rencontre actuellement les différents représentants syndicaux sur la très contestée pour ne pas dire inacceptable, aux dire de ces représentants, la réforme des retraites. Autres sujets qui « fâchent » et qui vont être abordé prochainement : l’immigration et la hausse des prix de l’énergie. Ces sujets, « politiquement délicats » ne manqueront pas d’instruire de longs débat et autres commentaires.

Dans le rôle du « démineur », Elisabeth Borne, qui avant la rentré des députés le 9 janvier, prépare le terrain semé d’embûches. La première ministre cherche à sensibiliser les différents acteurs au cœur même de cette crise sans précédant. Seulement voilà, tout en haut de la pile se trouve le « sujet qui fâche » et qui ne laisse personne indifférent, la réforme des retraites. Ce dossier c’est de la dynamite, près à exploser à tous moments et dont le gouvernement doit se préoccuper rapidement selon le souhait d’Emmanuel Macron. Alors que les ultimes discussions avec les syndicats sont lancées.

La réforme des retraites est nul doute le sujet sur lequel personne ne semble d’accord. Que ce soit dans l’opposition, les syndicats et les principaux concernés que sont les français

C’est d’abord en se voulant rassurante sur le départ à 65 ans qui n’était pas un « totem », que la cheffe du gouvernement à confirmé que le texte serait présenté en Conseil des ministres le 23 janvier prochain. Les contours de cette réforme seront présentés le 10 janvier prochain et sont censés s’appliquer dès la fin de l’été 2023. Emmanuel Macron l’ayant présenté comme tel lors de ses vœux pour l’année 2023.

Première difficulté et elle est de taille : le gouvernement fait pour l’instant l’unanimité contre lui. Notant également que les syndicats sont non seulement farouchement opposés à cette réforme et qu’ils ne semblent pas très ouvert à la conversation. Y compris la CFDT qui est sans doute le syndicat le plus « enclin à des réformes ». Et de constater qu’il s’agit là d’une première depuis dix ans, puisque les partenaires sociaux font front commun sur la réforme de la retraite.

D’autant que les députés LR, sur lesquels l’exécutif comptait à plus forte raison pour faire passer cette réforme, semble hésitant. Quant à Olivier Marleix, le patron des élus de droite à l’Assemblée, il y est farouchement opposé. Dans ce contexte la cheffe du gouvernement est dans une sorte de « croisade » dont nul ne connait l’issue.

L’autre dossier qui « fâche » c’est le projet de loi sur l’immigration

Il est tout aussi sensible que la réforme des retraites ou presque. Le dossier sur le projet de loi sur l’immigration sera proposé au Conseil des ministres dans les prochaine semaines. Gérald Darmanin défendra ce texte avec Olivier Dussopt avec déjà des « handicaps » de nature à attiser « les braises » : 234 migrants de l’Ocean Viking en novembre dans le port de Toulon, départs de quelques mineurs non accompagnés des centres d’accueil et un véritable imbroglio autour des expulsions.

Si le ministre de l’intérieur défend corps et âme ce dossier c’est que l’un des axes de la réforme ne passe pas. Les députés se montrent pour le moins peux enclins à la création d’un titre de séjour pour les travailleurs sans papier. Ce qui serait par ailleurs antinomique à la lutte contre les travailleurs sur les chantiers lorsqu’ils sont justement sans papier. Les députés ont bien compris que c’est justement ces secteurs à forte tension qui sont visés. Pour autant rien ne prédit que ce projet sera accepté en l’état.

Il s’agit là d’un vrai boulet pour le gouvernement qui ne peut pas se permettre le moindre revers sur ce dossier. Et qu’il doit convaincre le LR que cette réforme est fondée et qu’il faut donc la voter. En cas de revers, le gouvernement y verrait un « acte symbolique » alors que jusqu’à maintenant il est parvenu à faire voter tous ses textes. Sauf et non des moindres les budgets de l’État et ceux de la sécurité sociale.

La réforme du nucléaire comme alternative aux hauses de l’énergie

Alors que le « courant » ne passe plus avec les hausses répétitives de l’énergie, le gouvernement se voit là encore face à un dossier pour le moins sous tension. Alors que les prix de l’électricité et du gaz vont encore augmenter cette année (dans une moindre mesure et grâce surtout au bouclier tarifaire), c’est sous le regard très attentifs de chacun que le gouvernement devra acté le déploiement du nucléaire en France. Car là aussi c’est un sujet à controverse et ce depuis la première centrale nucléaire. Il devra donc acté la construction de six réacteurs EPR dans les années qui vont suivre.

A fortiori ce texte devrait s’inscrire dans une logique d’apaisement sur les difficultés rencontrées en approvisionnement  qui avait déjà commencées avant le conflit en Ukraine, mais qui ont décuplées depuis lors. De fait, le projet de loi sur les énergies renouvelable ont ouvert des débats qui se déroulés dans un climat très serein et sans « accroc ». Ce texte sera voté le 10 janvier prochain.

Dans la même « famille » des valeurs symboliques, la fin de la ristourne aux pompes lance un « caillou dans la marre ».  Certes un chèque de 100 euros est prévu pour les gros rouleurs, mais cela ne concerne plus « monsieur tout le monde » comme c’était le cas jusqu’à maintenant. Autant dire que les indicateurs de « mécontentements » vont être suivis de prêt par le gouvernement qui voit le spectre des gilets jaunes ressurgit alors que depuis quelques jours l’appel aux manifestations refait surface. Cela ne ferait que rajouter des tensions aux autres faits marquant que sont la grève des médecins et autres contrôleurs de la SNCF.

Dans le reste de l’actualité

La baguette de pain fait partie du patrimoine culturel français tout comme la tour Eiffel dans un autre registre. Risque-t-on de la voire disparaître de notre table avec les prix de l’énergie qui pénalise aussi les boulangers ?

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