Le budget de la Sécurité sociale a été largement approuvé au Sénat, malgré l’abstention des sénateurs macronistes

  • Post category:Économie
  • Temps de lecture :9 min de lecture

Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2025 largement approuvé au Sénat malgré l’abstention des macronistes

Le 26 novembre, le Sénat a adopté en majorité le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2025, avec 202 voix en faveur et 109 contre. Toutefois, une large partie des sénateurs macronistes a choisi de s’abstenir, un geste qui envoie un signal de mécontentement à l’égard des choix budgétaires du gouvernement.

Une adoption soutenue par la droite et le centre, mais un blocage persistant sur les allègements de cotisations patronales

Le texte a reçu le soutien unanime de la majorité sénatoriale, composée des groupes LR (Les Républicains), Union centriste, et des Indépendants, proches d’Édouard Philippe. En revanche, les groupes de gauche (socialistes, écologistes, et communistes) ont voté contre, tout comme une partie des Radicaux de gauche et quelques élus du Rassemblement National.

Au sein de la coalition macroniste, une vingtaine de sénateurs ont opté pour l’abstention. Ce choix souligne une insatisfaction concernant certaines mesures d’économies, en particulier celles affectant les cotisations patronales. Le gouvernement avait proposé un allègement de quatre milliards d’euros pour les entreprises, une proposition que le Sénat a réduite à trois milliards. Cependant, les parlementaires Renaissance continuent de réclamer la suppression totale de cette mesure, ce qui maintient une tension dans les négociations.

Les négociations entre députés et sénateurs : un compromis en attente

Cette situation crée une incertitude à la veille de la commission mixte paritaire (CMP), prévue pour mercredi après-midi. Les députés et sénateurs devront s’entendre sur un texte de compromis. Selon plusieurs sources, des divergences de fond restent en suspens, et le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a averti que si les discussions échouaient, cela représenterait un risque politique majeur pour le gouvernement. Il a également souligné l’importance de préserver le « socle commun » qui sous-tend l’accord entre les différentes forces politiques de la majorité.

Le climat politique tendu et les menaces de recours au 49.3

La question du recours au 49.3, un article de la Constitution permettant au gouvernement de faire adopter une loi sans vote, se fait de plus en plus pressante. Au sein de la coalition, plusieurs parlementaires ont exprimé leur inquiétude quant à la nécessité d’un compromis en CMP. Si un accord n’est pas trouvé, l’activation du 49.3 pourrait s’avérer inévitable.

Dans ce contexte, la réduction du déficit de la Sécurité Sociale est au cœur du texte, avec un objectif de 15 milliards d’euros contre un prévisionnel initial de 18,5 milliards pour 2024. Cela implique une série de mesures impopulaires, comme des hausses de taxes sur les sodas, le tabac, et les jeux d’argent, ainsi qu’une contribution de sept heures de « solidarité » imposée à tous les salariés pour financer la dépendance. Bien que cette mesure ait suscité une vive opposition à gauche, elle pourrait encore être modifiée ou supprimée dans la version finale du projet.

Un texte aux conséquences larges pour les assurés, les retraités et les entreprises

Le texte adopté au Sénat affecte directement divers secteurs : les retraités, les assurés sociaux, les entreprises et les professionnels de santé. Une partie de la gauche, par la voix de la sénatrice socialiste Annie Le Houérou, a dénoncé ce qu’elle considère comme un « coup de barre à droite » dans la politique budgétaire du gouvernement. Parmi les mesures les plus controversées, l’augmentation des retraites n’est que partielle, avec un relèvement correspondant à la moitié de l’inflation prévu pour janvier et l’autre moitié pour juillet, mais uniquement pour les pensions inférieures au Smic.

Ainsi, l’adoption de ce budget au Sénat marque une étape importante dans l’élaboration de la loi de financement de la Sécurité Sociale, mais elle laisse présager des débats intenses et des négociations difficiles à venir pour parvenir à un compromis entre les deux chambres.

Nouveau gouvernement : François Bayrou a rencontré Emmanuel Macron à deux reprises et procède aux « derniers ajustements »

Le Premier ministre François Bayrou, en poste à Matignon depuis plus d’une semaine, travaille activement à la composition de son gouvernement, qu’il ambitionne de dévoiler ...
Lire la suite →

Laurent Wauquiez refuse un poste ministériel et attend des garanties pour une participation des Républicains au gouvernement Bayrou

Les Républicains, bien que proches de rejoindre le gouvernement de François Bayrou, conditionnent encore leur entrée à des garanties supplémentaires. Laurent Wauquiez, chef de file ...
Lire la suite →

Météo : Six départements en alerte, dont la Haute-Savoie, la Savoie et l’Isère, en vigilance orange pour neige, verglas et avalanches demain.

Dans un précédent communiqué, Météo-France a placé en vigilance orange la Manche, l’Ille-et-Vilaine et les Côtes-d’Armor en raison de vents violents attendus dimanche à partir ...
Lire la suite →

Disparition de Maïté : une légende de la cuisine télévisée française

L’animatrice et cuisinière emblématique Maïté, de son vrai nom Marie-Thérèse Ordonez, est décédée à l’âge de 86 ans, dans la nuit du 20 au 21 ...
Lire la suite →

François Bayrou plaide pour que Bruno Retailleau conserve son poste à l’Intérieur

François Bayrou souhaite maintenir Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur Ce jeudi soir, lors de son passage dans l’émission L’Événement sur France 2, François Bayrou ...
Lire la suite →

Lactalis verse 475 millions d’euros au fisc français pour régler un litige sur des opérations de financement

Lactalis règle un différend fiscal international à hauteur de 475 millions d’euros Le géant laitier Lactalis a annoncé jeudi 19 décembre avoir versé 475 millions ...
Lire la suite →