« Le Jour du Dépassement : La Planète Terre Vivant à Crédit »
Selon l’ONG américaine Global Foodprint Network, un indicateur alarmant révèle que la population mondiale aurait besoin de 1,75 Terre pour répondre à ses besoins. Ce constat est mis en évidence par le « Jour du dépassement », marquant le moment où l’humanité a consommé toutes les ressources que la planète peut régénérer en une année. Cette année, ce jour intervient dès le début du mois d’août, laissant 151 jours pour vivre à crédit sur Terre.
Ce problème écologique n’affecte pas tous les pays de la même manière. Si l’ensemble des humains vivait comme les Français, le Jour du dépassement surviendrait encore plus tôt, le 5 mai 2022, nécessitant même 2,9 Terres pour satisfaire les besoins. Certains pays, comme les États-Unis, le Canada, les Émirats arabes unis et le Qatar, ont déjà épuisé leurs ressources plus tôt dans l’année.
Dette Écologique : La Course Effrénée de l’Humanité en Quête de Solutions »
Bien que le Jour du dépassement ait légèrement reculé par rapport à l’année précédente grâce à une nouvelle méthode de calcul, il est clair que des mesures plus drastiques sont nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par les scientifiques du Giec en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En effet, pour limiter le réchauffement planétaire à +1,5°C, il faudrait reculer le Jour du dépassement de 19 jours par an au cours des sept prochaines années.
Malheureusement, la tendance depuis les années 70 montre que ce jour fatidique survient de plus en plus tôt chaque décennie. Cette situation provoque des conséquences graves telles que des vagues de chaleur, des incendies, des sécheresses et des inondations, menaçant la production alimentaire.
« Vers l’Effondrement Écologique : Le Recul Inquiétant du Jour du Dépassement au Fil des Décennies »
Pour remédier à cette situation, l’ONG propose plusieurs solutions, notamment la taxation des émissions de CO2, la mise en place de politiques vertes ambitieuses dans la moitié des pays, la promotion des énergies renouvelables (visant à utiliser 75% d’énergie renouvelable contre 39% actuellement), ainsi que la limitation des naissances. Cependant, certains critiques soulèvent des incertitudes quant à la fiabilité des données utilisées par l’ONG et mettent en garde contre une approche anthropocentrique qui considère que toute la biocapacité de la planète est disponible pour répondre aux besoins de l’humanité, alors que certaines parties de la biosphère devraient être préservées.
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