Laurent Berger propose un plan pour sortir de la crise
qui sévit actuellement en France

Chez nos confrères de France Inter, Laurent Berger considère qu’il est nécessaire de discuter sur une période pouvant aller jusqu’à « un mois, un mois et demi ». L’idée est de recourir à des médiateurs en projetant si possible un compromis est voir si le mettre en œuvre est possible.

Si la CFDT amorce les négociations, c’est aussi parce qu’elle ne réclame plus, comme auparavant, le retrait de la loi concernant la réforme des retraites, mais propose une pause quant à l’application de son article 7. Cet article a la particularité de porter l’âge légal de la retraite de 62 ans à 64 ans. Et d’expliquer en quoi il est nécessaire de « mettre en suspens la mesure des 64 ans, car selon lui c’est qui focalise toutes les oppositions ».
 
Un processus de médiation qui permettrait de suivre le chemin du dialogue et d’ajouter : « il faut prendre un mois, un mois et demi, où on dit « les 64 ans ça ne s’appliquera pas », pour demander à une, deux, trois personnes, pour faire de la médiation, d’aller voir les différentes parties et leur demander : « vous voulez quoi? ». Et ensuite on se met autour de la table et on regarde sur la question de la retraite, du travail, sur quoi il y aurait un compromis social » tente-t-il d’expliquer .

Car toujours selon lui, « Il faut trouver une voie de sortie, un apaisement », pour que cela s’arrête et ne « tourne pas au vinaigre ». Sans pour autant tomber dans le mélo, le leader syndical ne désigne aucun médiateur à l’heure actuelle

Mais pour que cela reste envisageable, Laurent Berger ajoute : « Il est préférable de dire : si on ne se met pas d’accord dans les six mois sur la question du travail et de l’équilibre des retraites, alors revenez aux 64 ans mais au moins donnez une chance au compromis social ».

Mais le gouvernement ne l’entend pas de cette façon là et n’envisage pas de médiation pour dialoguer

Avant de s’exprimer devant nos confrères, cette proposition a été largement approuvée par FO et la CGT, qui, au regard de la mobilisation qui ne faiblit pas ou presque se sait en position pour négocier. Seulement il ne faut pas oublier les propos de l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui se « voulait sans appel » en disant :  « ce n’est pas la rue qui décide ». Le président de la République sera-t-il sensible à cette demande qui consistera à suspendre son projet et de nommer une médiation. Rien de moins sûr apparemment et d’après nos informations. Quant à Philippe Martinez, le patron de la CGT, il n’en reste pas moins convaincu que cela est possible.

« C’est la proposition qui a été faite par l’intersyndicale donc nous allons écrire au président de la République pour valider par écrit cette proposition », a-t-il ajouté.

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’accueil par le gouvernement n’est pas très favorable. Il serait même pris comme une opération de communication plus qu’autre chose et d’argumenter dans ce sens. » A-t-on vraiment besoin de médiation pour échanger. Nous sommes ouvert à toutes discutions en directs. On est capable de se passer d’intermédiaire. Et de poursuivre : 
« Le président de la République l’a dit et répété, il est enclin à recevoir l’intersyndicale dès lors (…) que le Conseil constitutionnel se sera prononcé sur la conformité de notre texte de loi », a fait savoir Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement. Et il ne c’est pas privé de rappeler que par ailleurs « la Première ministre se tient à disposition des syndicats pour les recevoir ».
 
Il est également revenu sur quelque chose qui selon lui est nécessaire : « il est vital de le faire parce qu’à côté de la réforme des retraites, il y a beaucoup d’éléments qui ont trait au travail » et sur lesquels le gouvernement veut discuter avec les partenaires sociaux. Sachant que  « qui dit loi, dit décrets d’application de la loi et qu’il y a beaucoup de choses dont on peut discuter. Le gouvernement pense notamment à la mise en place de plusieurs éléments de ce projet de loi de retraite ».
 
« Si on part sur une pause d’un mois et demi avec qui plus est médiation, au final on ne fait pas passer la réforme », a affirmé une source gouvernementale à l’AFP.

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