Dans une lettre publiée lundi 22 juillet sur le réseau social X, Laurence Tubiana, architecte de l’accord de Paris, a « pris acte » des oppositions au sein du NFP et a renoncé à sa candidature au poste de Première ministre. « Je constate que mon nom a rencontré des oppositions. Tout cela ne me semble plus mener à l’apaisement dont nous avons tant besoin », a-t-elle écrit
Si Laurence Tubiana semblait faire consensus parmi les socialistes, écologistes et communistes pour le poste de Première ministre, les insoumis s’y opposaient fermement. La semaine dernière, Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, avait qualifié cette idée de « pas sérieuse ».
De son côté, La France insoumise avait plutôt mis en avant la candidature d’Huguette Bello, présidente du département de La Réunion. Cependant, elle a également décliné l’offre, faute de consensus au sein du Nouveau Front populaire.
La gauche a « le devoir et la capacité d’exercer les responsabilités »
« Je retourne aux combats qui ont toujours été les miens », écrit ce lundi Laurence Tubiana. Économiste de formation, diplomate et spécialiste des questions climatiques, elle est souvent citée comme l' »architecte » de l’Accord de Paris sur le climat adopté en 2015.
Se décrivant comme une « femme de gauche et écologiste », Tubiana est membre du Haut Conseil pour le climat depuis sa création, et dirige la Fondation européenne pour le climat ainsi que l’Agence française de développement.
« Je suis convaincue du rôle clé de la société civile, des mouvements sociaux, des associations qui se battent sans relâche contre les inégalités, les discriminations et la crise climatique », affirme-t-elle, rejetant le mythe de la personne providentielle.
Malgré les divisions apparentes au sein de la gauche, Tubiana reste persuadée que la gauche « a le devoir et la capacité d’exercer les responsabilités auxquelles les électrices et les électeurs l’ont appelée ».