Deux pompiers portés disparus à Laon après l’effondrement d’un immeuble en flammes
Deux jeunes pompiers de 23 et 24 ans sont portés disparus à Laon (Aisne), ensevelis sous les décombres d’un immeuble qui s’est effondré lundi 9 juin au soir lors d’un violent incendie. Malgré l’ampleur du sinistre, tous les habitants ont pu être évacués à temps et aucun civil n’a été blessé.
L’intervention a débuté peu avant 21 heures rue Châtelaine, en plein centre-ville, à proximité de la cathédrale. L’incendie s’est déclaré dans un appartement avant de se propager rapidement à l’ensemble du bâtiment. Plus d’une heure après le début des opérations, un effondrement structurel est survenu alors que les deux pompiers se trouvaient au rez-de-chaussée, selon une source policière.
Une mobilisation massive et des moyens spécialisés sur place
Les recherches se poursuivent sans relâche depuis lundi soir. Plus de 160 sapeurs-pompiers venus de l’Aisne et de plusieurs départements voisins (Nord, Oise, Somme, Pas-de-Calais, Val-d’Oise) sont mobilisés, appuyés par des moyens techniques spécialisés. Parmi eux : des équipes d’exploration et de déblaiement, ainsi qu’un robot conçu pour intervenir dans des zones à risque élevé.
Le préfet de l’Aisne a indiqué que tous les efforts étaient déployés pour retrouver les deux disparus, et a adressé son soutien aux équipes engagées. Le porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, Éric Brocardi, a souligné l’urgence de la situation : « chaque minute compte ».
Un quartier historique fragilisé
La ville de Laon, construite sur un plateau médiéval, présente des bâtiments anciens et fragiles. Le maire de la commune, Éric Delaye, a confirmé que la propagation des flammes avait été particulièrement rapide dans ces constructions anciennes. Il a également évoqué un risque d’effondrement pour les immeubles voisins, entraînant l’évacuation de l’ensemble du périmètre.
Les autorités appellent les habitants à éviter le secteur et à respecter le périmètre de sécurité, notamment autour de la rue Saint-Jean et de la rue Franklin Roosevelt, où l’accès est désormais interdit.
Une émotion nationale
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a réagi mardi matin en évoquant les deux pompiers portés disparus : « Il y a encore un espoir. Mes pensées vont à leurs familles et à leurs collègues qui continuent les recherches. »
La préfecture rappelle enfin que l’origine de l’incendie reste inconnue à ce stade. Une enquête a été ouverte.
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